Fiche 2635
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" Saint-Ex "
(2024)-(Fr,Be)-(1h38) - Drame
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Synopsis
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En 1930, Antoine de Saint-Exupéry est pilote de l’Aéropostale en Argentine. Quand Henri Guillaumet, son meilleur ami et le meilleur pilote de l’Aéropostale, disparaît dans la Cordillère des Andes, Saint-Ex décide de partir à sa recherche. Cette quête impossible l'oblige à se dépasser, en faisant de sa capacité à rêver sa plus grande force...
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A travers ce récit et l'histoire de Saint-Exupéry et Henri Guillaumet, Pablo Agüero signe à la fois un film passionnant sur les pionniers de l’aviation, mais aussi une belle et profonde histoire d’amitié entre ces frères de vol, animés par la même passion et des liens indéfectibles. En optant pour un traitement visuel audacieux et un casting de choix, Pablo Agüero réussit, avec "Saint-Ex", à créer une œuvre intime et surprenante, qui oscille entre mythe et réalité, en hommage à l’onirisme de Saint-Exupéry. Pablo Agüero propose une rêverie stylisée autour du mythe de Saint-Exupéry. L'exercice de style atteint ses limites mais « Saint-Ex » reste une originalité dans le paysage aseptisé des biopics d'aujourd'hui. Avec son récit centré uniquement sur ces trois personnages et son esthétique proche de celle du théâtre, cette évocation a de quoi dérouter. Mais le souffle de l'aventure décolle L’Argentin Pablo Aguëro enferme l’aviateur écrivain dans les tableaux oniriques d’un film qui manque de souffle. L’intention était de relater les années argentines d’Antoine de Saint-Exupéry avec poésie. Mais l’hommage, conventionnel, tombe à plat. Des risques insensés pris par les deux pionniers des airs aux paysages psychédéliques de Patagonie, la moindre image, le moindre geste est ici sacrifié sur l’autel d’un style désespérément brouillon, souvent hideux, toujours ventripotent. De quoi mener en toute logique le film vers un double crash. Dessine-moi une catastrophe. Mais qu’est allé faire Pablo Agüero dans cette galère ?
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Élevé dans un petit village de Patagonie, Pablo Agüero n'avait qu'un seul livre à la maison, durant son enfance : Le Petit Prince. Avec Saint-Ex, il s'octroie le privilège de rendre hommage à l'auteur qui l'a fait rêver, mais aussi au pilote mythique de l’Aéropostale, tout en revenant tourner dans son pays d'origine, l'Argentine. Ce n'est pas un biopic mais une tranche d'existence, marquée par l'amitié très forte entre Saint-Ex et Guillaumet, eux-mêmes au service d'une entreprise capitaliste qui considérait le passage du courrier plus important que la vie de ses pilotes. D'emblée, sur terre comme au ciel, le film s'épanouit entre réalisme et poésie, prenant la forme d'une aventure humaine et de survie, tour à tour symbolique, mystique et naïve, dans le décor majestueux et périlleux de la Cordillère des Andes, dont le franchissement, dans les années 30 relevait autant de l'héroïsme que de la démence. L'onirisme, fruit d'effets spéciaux splendides, sert à Agüero pour nous conter une épopée réelle sous forme de fable, avec ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines. Garrel, Cassel et Krüger jouent avec bonheur ces êtres pas aussi libres comme l'air qu'ils l'auraient souhaité mais prêts à tout les risques pour maintenir leurs rêves vivants, même et surtout au-dessus des montagnes.Elevé. Je ne comprends pas les critiques négatives envers ce film. Certes, ce n'est pas un récit strictement historique sur le personnage, mais il propose une approche onirique avec des scènes magnifiques et de jolis clins d'œil à ses œuvres, comme Le Petit Prince. On est plongé dans un univers plein de douceur, et je trouve ce film incroyablement beau. Franchement, le film est aussi très joli visuellement parlant, il donne de l'espoir et transmet un joli message. Cela change un peu des films habituels. Le choix des musiques et des plans est vraiment formidable. Je n'ai pas trouvé qu'il y avait d'images de synthèse affreuses. Au contraire, on est complètement immergé dans l'univers de Saint-Exupéry, comme si on entrait dans son imaginaire, et ça, j'ai beaucoup aimé. Plutôt qu'un film très terre à terre, celui-ci apporte une approche différente qui colle parfaitement au personnage. Même si ce n'est pas un film historique comme certains auraient pu l’espérer, cela apporte un vent de fraîcheur en sortant des sentiers battus. Le résultat est poétique et visuellement sublime. Pourquoi le critiquer ainsi ? Il est bon parfois de changer de registre et d’apprécier autre chose que des blockbusters. Ce film, plus léger et onirique, mérite d’être regardé avec un œil différent. Moi, j'ai bien aimé, je l'ai trouvé formidable. J'ai eu la joie de voir ce film en avant première. J'ai été très touché en qualité de petits-fils d'un de ses compagnons d'arme durant la seconde guerre mondiale. Le film présente un Antoine de Saint-Exupéry plutôt adolescent qui est une interprétation romanesque de l'homme. Mais l'extraordinaire aventure des pilotes de cette époque est superbement restituée dans la période préalable des années 1930 lorsque les pilotes de L'Aéropostale vainquirent la cordillère des Andes.
J’ai aimé ce film, tout simplement. Il a nourri mon besoin
d’onirisme, ma faim d’improbable, mon envie de rencontre un Saint Ex
intrépide et rêveur. J’ai voyagé, j’ai eu peur pour les
protagonistes, j’ai pleuré, j’ai eu envie de le revoir.
Le réalisateur-scénariste crée plutôt une évocation onirique autour de Saint-Ex et imagine que c'est cet événement qui est à l'origine de l'inspiration de l'auteur pour son futur "Le Petit Prince" (1943). Le film reste donc une fiction, d'où une excuse pour le casting, si Louis Garrel à presque l'âge de Saint-Ex à l'époque, Guillaumet avait deux décennies de moins que son interprète puisque Vincent Cassel a déjà 58 ans. Le casting restreint, aux seconds rôles quasi inexistants, reposant sur le trio de stars donnent une dimension très théâtrale ce qui arase tout souffle lyrique ou onirique malgré, là aussi, quelques séquences d'exception. Les trois stars ne semblent pas vraiment investi ou même inspiré, ou plutôt les trois acteurs semblent constamment s'interroger sur ce qu'ils sont en train de tourner. Tandis que les premières oeuvres de Saint-Ex sont occultés du récit (le fait relaté se situe entre ses romans "Courrier Sud" en 1929 et "Vol de Nuit" en 1931). Un film qui ne tient donc pas ses promesses, tout semble maladroit ou inabouti même si on décèle ici ou là quelques moments de grâce.
Ce premier film en langue française du cinéaste espagnol Pablo Aguerro (« Les Sorcières d’Akelarre ») est une proposition audacieuse concernant un personnage illustre de notre culture : l’écrivain, aviateur et poète Antoine De Saint-Exupéry. Plutôt que de se tenter à un biopic classique, il va juste croquer le personnage sur une petite période de sa vie et qui concerne davantage ses faits d’armes en tant que pilote d’avion pour l’aéropostale et sa relation son meilleur ami Henri Guillaumet, également aviateur pour la société. Et cela dans une tentative coincée entre récit d’aventures et portrait onirique tentant d’illustrer l’inspiration de ses écrits. Et cette période librement inspirée de la réalité fait la part belle à l’amitié et au dépassement de soi non sans délaisser la poésie qui caractérise cet homme. On a donc de très belles images des paysages de la Patagonie mais qui semblent parfois factices ou peu réalistes. Paradoxalement, malgré un tournage sur place, on a parfois l’impression de mauvais effets spéciaux où les acteurs semblent jouer devant des fonds verts avec des incrustations mal faites. On a souvent l’impression que le film a été tourné en studio et qu’il souffre d’un budget maigre qui ressort de partout. Que retenir d’un film où rien ne va ? Entre les gros plans fixes longs et inutiles, les scènes de pilotage extrêmement mal filmées, les touches d’humour qui n’ont rien à faire et sans évoquer le scénario invraisemblable bref je vais m’arrêter là. Je me demande bien ce que Louis Garrel est allé faire dans ce bourbier… Ce film est en lice pour être le navet de l’année, et c’est bien dommage car la vie du héros donne la matière pour réaliser un très grand film. Ce sera pour une prochaine fois ! J'ai eu l'occasion de voir le film au FIFF à Namur en octobre en présence du réalisateur qui d'entrée de jeu nous annonça qu'il s'agit en fait d'une fable. Tout cela pour se justifier d'avoir tronqué la vérité historique. En effet le vrai héros du film, c'est Guillaumet et non Saint-Exupéry. Or le film nous présente clairement Saint-Ex comme le héros à la recherche de son ami perdu dans la cordillère des Andes. Pendant ce temps, plus aucune scène avec Guillaumet (Vincent Cassel). Le film sent effectivement l'artificiel, ayant été tourné en studio, ce que d'ailleurs Louis Garrel admet à chaque interview. Donc en résumé un film boiteux, peu passionnant mais surtout malhonnête dans sa façon de recréer une certaine vérité.
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