Fiche 2634
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" La ruée
vers l'Ouest "
(1960)-(Am)-(2h27) - Epopée, Drame, Western
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Synopsis
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En 1889, le président Harrison ouvre aux pionniers l'Etat de l'Oklahoma, jusqu'alors vierge de toute population. Munis de leurs chariots, ceux-ci envahissent alors cette nouvelle terre. Yancey "Cimarron" Cravat et sa femme en font partie. Ils s'installent dans la ville d'Osage et fondent un journal. De plus en plus connus, ils doivent affronter une bande de tueurs.
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La ruée vers l'Ouest n'est pas un western mais une grande fresque du genre ''Autant en emporte le vent '' ou ''L'esclave libre'', son montage qui fait que tout s'accélère trop à la fin l'empêche d'en être le plus profond. Cependant tel qu'il est, c'est un monument qui dépeint d'une façon réaliste l'histoire de l'Oklahoma entre 1889 et 1915, il s'appui sur des événements réels mais surtout touche au plus profond des problèmes humains pouvant concerner chacun d'entre nous. Entre la naïveté et l'amour de Sabra, la lucidité, l'altruisme et aussi l'Amour de Yancey, la faiblesse des caractères de la majorité des protagonistes, le scénario est exceptionnel, un superbe roman est derrière. Le couple que l'on voit évoluer est unique dans l'histoire du cinéma tant il aborde lucidement les vrais difficultés concernant un homme et une femme qui s'aiment profondément. On dira jamais assez combien Maria Schell est une comédienne irremplaçable pour les spectateurs qui s'attendrissent facilement, ce sont ceux qui sont ou aiment jouer aux indifférents qui la traitent de pleureuse. Il faut la voir ici comme dans ''la colline des potences'' dans ''Gervaise'' ou dans le Visconti. Glenn Ford est également sans critiques, c'est un beau personnage que ce Cimarron, il a en lui quelque chose que les autres n'ont pas et dont les causes sont toujours un mystère. Un grand film d'aventures réalisé par un grand cinéaste américain mais qui dégage une nostalgie si grande que la peine ressentie en sortant des salles l'a empêché de devenir célèbre. La course aux parcelles d'hectares de terre n'est pas prête d'être revue avec de vrais chevaux et de vrais figurants, la confrontation dans l'hôtel des ''plaisirs'' entre Sabra et Dixie est un moment de grâce. Quel dommage que Anthony Mann n'ait pas eu plus les mains libres pour y mettre tout ce qu'il souhaitait et le monter à sa manière. Une grande fresque menée par un Anthony Mann en fin de carrière. Le film est réputé comme un des moins réussis de Mann. Il faut dire qu’il vient après une série somptueuse fruit d’une collaboration avec James Stewart . La fin de la conquête de l’Ouest est le fil conducteur de cette saga. On a du mal à croire que l’attribution de terres par le gouvernement fédéral ait pu donner lieu à une telle course à la mort. Tant pis pour la vérité historique, Mann peut nous donner à voir de sublimes images qui démontrent que comme Walsh ou Curtiz il sait filmer les grandes scènes épiques. On suit le destin d’un homme (sublime Glenn Ford) qui saura ne pas renoncer à ses idéaux au contraire de compagnons de route qui avec la découverte du pétrole sur leurs terres finiront en notables corrompus. Le film est très didactique, Mann nous montre une Amérique qui change avec le progrès technique et des hommes qui évoluent dans leurs mœurs au fur et à mesure qu’ils s’éloignent de leur condition de fermier. Le progrès et l’argent corrompent tout, tel semble être le propos d’un metteur scène au crépuscule de son immense carrière. Tout ceci faisant le film est fort agréable à suivre et les 2h20 semblent être la bonne distance pour la densité du récit, ce qui est plutôt rare. Un film à réhabiliter. Une épopée grandiose, spectaculaire orchestré par l'incroyable et rassurant Glenn Ford et la timide mais peu à peu redoutable Maria Shell. Ce qui fait vraiment la force de ce film reste la traversée des époques, les nombreuses modifications qui s'opèrent à la fois physiquement mais aussi sur le caractère de chaque personnages. La panoplie des individus nous permet de les cerner psychologiquement et d'avoir une vue d'ensemble, une vue générale sur le but de ceux-ci. Autant vous le dire tout de suite, on s'y attache, on les reconnait rapidement et ce, malgré la multiplication des personnages qui peut rebuter. Les décors sont époustouflants où l'industrialisation et l'implantation humaine y est agréablement représenté face à une philosophie du personnage face au racisme et à la fin d'une ère de liberté... Avant tout tourné en un drame, elle est saupoudré d'un western relativement timide mais qui permet d'accorder à la suite des dialogues et de la réflexion, quelques scènes d'actions nerveuses et efficaces. Une réussite !
Une longue évocation de la conquête de l'Ouest, avec une mise en scène classique de la part d'Anthony Mann. L'originalité du film consiste dans le fait de suivre une partie de l'histoire d'une petite ville de l'Oklahoma devenue grande, à travers le destin d'un couple. Si vous n'aimez pas les vieux westerns américains, pas la peine de s'engouffrer dedans. Les autres y verront un intérêt, et la présence d'un Glenn Ford plutôt charismatique. "La Ruée vers l'Ouest" présente donc un intérêt dans la compréhension de l'histoire des Etats-Unis, avec ses violences (envers les indiens notamment), et cet appétit de conquête, de même que le sens de la propriété si cher aux américains. Western dont on attendait beaucoup à sa sortie et qui a finalement déçu, l'oeuvre est fort intéressante à redécouvrir. En effet, on retrouve le très grand talent d'Anthony Mann pour mettre en scène des situations, des conflits, des évolutions d'époque... tout cela avec un sens du rythme et d'un certain esthétisme intact. Alors il est vrai que l'on peut ressentir parfois certaines longueurs, et que l'action vient parfois à manquer, mais l'on ne s'ennuie vraiment jamais, et ces petites faiblesses sont compensées sans mal par la réelle réussite des décors, de passage à travers les époques soignées sur fond de plaidoyer (assez discret mais réel) pour la cause indienne. Belle prestation également de Glenn Ford, bien entouré d'excellents seconds rôles, et même si Maria Schell peut paraitre parfois un peu irritante, elle n'en demeure pas moins touchante à plusieurs reprises. Sans être un immense western, La Ruée vers l'Ouest n'en demeure pas moins une assez belle réussite du genre. Voici un très beau western de la part du réalisateur Anthony Mann. Tourné au début des années 60 et avec énormément de moyens, La Ruée vers l'Ouest n'est certes pas le meilleur western de ce metteur en scène, mais possède quelques atouts non négligeable comme le duo Glenn Ford-Maria Schell qui fonctionne d'une bien belle façon et grâce a eux, nous suivons leurs histoire avec intérêt. Certes, il existe certains passages assez longs par moment( surtout vers le milieu du film ), mais l'ensemble de l'oeuvre est tout de même très satisfaisant de la part du metteur en scène de Winchester 73. A noter également, la très jolie partition musicale de Franz Waxman et la belle photographie de Robert Surtees qui apporte un atout supplémentaire bienvenue sur certaines scènes.
Enorme déception de la part d'un de mes réalisateurs préférés. Il faut croire que vers la fin de sa carrière, Anthony Mann a perdu une partie de son talent en gagnant d'énormes moyens de réalisation. Car La Ruée vers l'Ouest se rapproche davantage d'une superproduction du type du Cid ou de La Chute de l'Empire romain que la série de westerns tranquilles avec James Stewart. En effet, ce qui est désagréable dans ce film, et l'est tout autant dans La Conquête de l'Ouest, c'est le gigantisme, la surabondance de personnages inutiles, une action qui ne s'enchaîne pas, des caractères brouillons, et une mise en scène trop éloignée des acteurs : pas de sentiments exprimables dans une fresque de trop grande envergure, mieux vaut pour un western des scènes intimistes. Certes, les décors sont réussis, mais ils sont gâchés par la masse de figurants qui s'agitent vainement devant la caméra. Les pionniers envahissent les territoires encore vierges de l’Oklahoma pour un lopin de terre offert par le Gouvernement. Partant de ce fait historique, Anthony Mann nous sert une fresque sur 25 ans sans réel éclat, essentiellement centrée sur le couple formé par Maria Shell et Glenn Ford. Après un bonne première heure, cette ambitieuse production s’affaiblit par une lenteur et une platitude qui procure un désintérêt notoire, ceci d’autant plus que la distribution n’est pas si élogieuse que ça.
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