CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2633 

 

 

n°2633
 
" Vingt dieux "

 

 

(2024)-(Fr)-(1h30)  -      Drame   

 

Réal. :     Louise  Courvoisier   

 

 

Acteurs:  C.Faveau, M.Barthelemy, L.Carret ...

 

Synopsis

 

 

Totone, 18 ans, passe le plus clair de son temps à boire des bières et écumer les bals du Jura avec sa bande de potes. Mais la réalité le rattrape : il doit s’occuper de sa petite sœur de 7 ans et trouver un moyen de gagner sa vie. Il se met alors en tête de fabriquer le meilleur comté de la région, celui avec lequel il remporterait la médaille d’or du concours agricole et 30 000 euros.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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Louise Courvoisier filme son Jura natal pour nous conter une épopée agricole dotée d’un charme fou. Vingt Dieux est un triple récit de première fois, pour sa réalisatrice, ses comédiens et son personnage principal. Moderne et rustique, local et universel, elle réussit son affinage avec brio.

Totone ce héros incarne une jeunesse enracinée. Pas prisonnière, non : attachée ! Ses liens à la terre ne l’étouffent pas, ils le nourrissent, lui donnent un sens. Louise Courvoisier filme tout cela avec respect. Un monde qu’elle connaît et qu’elle chérit.

Le travail agricole, les gestes artisanaux, la fabrication du comté : tout est célébré, observé, avec une précision minutieuse. La vie aussi. L’amour, la camaraderie, les bals, les bagarres et les chevauchées à moto. 

N’en déplaise aux esprits chagrins, le cinéma français sait produire des œuvres à la fois exigeantes et populaires, loin des fameux appartements haussmanniens parisiens. Un splendide plan-séquence initial donne d’emblée le ton en promenant la caméra dans une fête rurale. Et déjà pointe l’attachement profond de la cinéaste à son territoire.

Vingt dieux nous dit que le monde a mieux à faire que de ressasser les vieilles haines. A l’échelle du village, le film est une ode à la débrouille et à la liberté sexuelle, du moment que personne n’y laisse des plumes.

Si le scénario s'avère légèrement balisé, le film trouve sa singularité dans sa manière d'observer les personnages avec une distance qui permet tout à la fois l’intimité et la pudeur.

Plus qu’une ode un peu déglinguée à la gloire du terroir, c’est la camaraderie émanant de ce petit foyer humain qui fait le charme de « Vingt Dieux ».

Un premier film inégal qui, porté par des acteurs non professionnels criant de vérité, nous dit tout sur la fabrication du comté.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Plus proche de la comédie agricole réaliste que du drame social, Vingt Dieux est un film captivant, peinture d’un monde paysan authentique, âpre et festif. C’est le récit initiatique de Totone, 18 ans, qui possède l’impulsivité et la malice d’un jeune Antoine Doinel rural. Entouré de sa bande de potes, il rêve de remporter les 30 000 euros du concours du meilleur Comté. Il doit aussi s’occuper de sa petite sœur de 7 ans interprétée par une comédienne bluffante de maturité, non professionnelle comme l’ensemble de la distribution. Ils incarnent tous leurs personnages avec une subtilité rare et nous font retrouver la spontanéité, l’humour et la tendresse du film Un Ptit Truc En Plus. Mêlant poésie et réalisme, le film n’est jamais ennuyeux, véritablement efficace dans sa réalisation et ses dialogues. La qualité de l’image et du son mettent pleinement en valeur ces personnages Jurassiens attachants. Vingt Dieux est un film épatant, maitrisé, à la fois brut et humaniste, exigeant et populaire.

 

Dès les premières minutes on remarque surtout que la cinéaste accumule tous les clichés du beauf en monde agricole, et si il en existe (des beaufs !) elle en fait malheureusement une grande majorité voir une affirmation un peu facile. Donc les gens de province et les agriculteurs sont sales, alcooliques, incultes et irresponsables... Malgré tout, le récit évolue et les personnages aussi donc, et le tournant arrive avec l'arrivée de la jeune Marie-Lise/Barthelemy qui apporte une vraie fraîcheur, un soupçon de sensualité et surtout une maturité et une gentillesse toute féminine tout en sachant s'imposer dans un monde très macho. Au fur et à mesure le jeune Totone/Faveau nous touche de plus en plus, l'amitié prend une place essentiel et avec la solidarité, et surtout on apprécie la place du travail mis en valeur. Le processus autour du fromage est intéressant rappelant s'il fallait que tout n'est pas si simple. On reste pourtant étonné qu'un jeune homme dont le père faisait du fromage en sache finalement si peu ?! En conclusion, un premier film qui sent bon la jeunesse et l'espoir, qui pêche par un trop plein de poncifs faciles mais qui sent bon aussi la sincérité et la bonne émotion sans sentimentalisme. Un beau et bon film à conseiller.

Peut-être pas un grand film, mais un film sympathique, une comédie loufoque et tendre, parfaitement maîtrisée, qui révèle le talent de sa jeune réalisatrice, Louise Courvoisier, jusqu’à ce film, réalisatrice de courts-métrages et qui fait du fromage la véritable star de Vingt dieux…et par n’importe quel fromage…le Comté…qu’elle finit par rendre cinégénique…. En nous faisant toucher sa fabrication …beaucoup plus clairement que les règles du stock car que je n’ai toujours pas comprises…Fabriqué et mûri localement avec les siens ( musique signée par sa mère, Linda et par son frère, Charlie, décors signés de sa sœur Ella) et ses amis d’études à la Ciné Fabrique de Lyon, c’est d’abord une ode au Jura, à son terroir, ses villageois, au fromage comme aux bêtes…Paysages somptueux, rudes gaillards, dialogues crus et savoureux…avec l’accent…et ce sacré Totone (Clément Faveau), jamais en reste pour descendre une bière…glandeur professionnel, coucheur à tout va…jusqu’au jour où la réalité le rattrape brusquement, son père rentrant d’une fête de village plutôt aviné, meurt dans un accident de la route. Il se retrouve orphelin à tout juste 18 ans, avec une adorable petite sœur de 7 ans, Claire…et comme il faut bien vivre, son doux rêve, est de décrocher la juteuse récompense d’un concours de comté (alors qu’il n’y connaît rien), avec ses potes et des méthodes pas toujours très catholiques…Ce qui est surprenant, c’est que le film s’est tourné avec des non-professionnels recrutés sur place en casting sauvage et qui tous jouent avec un naturel éclatant…tout cela donne une fable pleine d’énergie et d’insouciance, qui se fraie un chemin lumineux dans la sinistrose ambiante…Primé à Cannes et à Angoulême, récompensé par le prix Jean Vigo, se premier film touche juste…

 

Le film est à la fois lent et long à démarrer. Le monde agricole n'est pas vu sous un jour très valorisant. Les paysages ne sont pas très bien filmés, on dirait un travail d'amateur. Les situations sociales sont invraisemblables avec des enfants livrés à eux mêmes pour gérer des fermes.

Quel déluge d'étoiles ! Admirable, magnifique, touchant, généreux, merveilleux et j'en oublie. En fait, un petit film sympathique qui se termine en eau de boudin. Une chronique de la vie paysanne dans le Jura et un quasi documentaire sur le comté. C'est entendu, les comédiens sont parfaits, le ton juste, mais bon et après ? Quelques adolescents désoeuvrés, passent le temps à boire des canettes, un malheureux gamin doit s'occuper de sa petite soeur, il y a une course de stock car et une mise bas qui dure des plombes. Le fromage va et vient, revient encore. Il y a aussi une amourette assez crue et plutôt réjouissante mais le film s'enlise dans le folklore local et on se demande où la réalisatrice veut en venir pour la bonne raison qu'au bout d'un certain temps tout cela tourne à vide. On a du mal à voir du génie dans ce document rural, pas désagréable, mais redondant. On en apprend beaucoup sur la fabrication du comté, c'est déjà çà.

Critiques dithyrambiques tant des critiques que des spectateurs, salle pleine et moi qui me suis senti très seul face à ce film très naturaliste que je n'ai vraiment pas apprécié et surtout, dont je n'ai pas du tout compris l'engouement. J'ai pourtant aimé la plus part des films qui sont sortis sur le thème de la vie rurale ces dernières années et particulièrement le documentaire La Ferme des Bertrand. Mais ici, ce regard ni documentaire, et à peine fictionnel m'a profondément ennuyé.
Je n'ai malheureusement pas trouvé les personnages attachants et pendant tous le film, je n'ai ressenti aucune compassion, aucune curiosité, aucune envie de voir une évolution. J'ai compris assez rapidement que ce n'était pas le propos du film.
Mais alors, quel est le propos? Quelle est la motivation première de sa réalisatrice?

MAIS c'est QUOI ce "film"!!!!!! la vie dans nos campagnes ce n'est pas ça , nous ne vivons plus comme aux 18ième siècle!!!!! un jeune de 18 ans avec une petite sœur laissé seul!!!!!! où est la famille, les services sociaux????? un fils de fromager qui ne sait pas que le comté est une AOP, et qu'il faut de la présure pour le fabriquer MAIS ALLO QUOI!!!!!! et partir faire le ramassage du lait dans un camion sans avoir le permis poids lourd C'EST UNE HERESIE. Dépeindre la jeunesse de nos régions de cette façon c'est UNE HONTE!!!!!!!

Je dois etre un des rares à ne pas aimer ce film... Le résumé critique qui m' y a amené relève, me semble-t-il de fantasmes sur un film que beaucoup auraient aimé voir. On y lit en effet que Totone, jeune homme insouciant, un peu foutraque, change totalement d'attitude après la mort de son père, puiqu'il va s'occuper de sa petite soeur et nourrir l'ambition de fabriquer le meilleur Comté. En fait, il conduit sa soeur à l'école et souvent en retard. Point. Et sans aucune expérience, il bricole un fromage à partir de lait volé à sa voisine. Point final. A part cela, il est toujours bagarreur et porté sur la boisson, fréquente des gens aussi bas de plafond que lui, ne montre finalement aucun sine d'évolution. Le scénario se traine péniblement... on s'ennuie. Le Jura est mal filmé et le monde rural n'est pas présenté à son avantage. J'ajoute que les acteurs sont des amateurs qui, à mon avis, méritent de le rester.

 

 

 

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