Fiche 2629
| n°2629 | |
|
|
" Souvenir "
(2016)-(Fr,Be)-(1h34) - Drame, Romance
|
|
Synopsis
|
|
|
Une chanteuse oubliée, qui a autrefois participé à l'Eurovision, rencontre un jeune boxeur qui va la convaincre de tenter un come-back.
|
|
|
Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
|
|
|
Le Monde Le Parisien Le Journal du
dimanche Les Inrockuptibles
L'Express
Télérama Cahiers du Cinéma Positif
Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première Ecran Large Elle Ouest France L'Obs Critikat.com La Croix
Mélo, rétro, micro : ainsi pourrait-on résumer la délicieuse recette de cette histoire d'amour légère, surannée et charmante, interprétée avec brio et rythmée par une bande originale signée du groupe Pink Martini. Isabelle Huppert est flamboyante dans ce rôle de chanteuse éteinte qui renaît sur scène, poussée par un jeune collègue. Un charme baroque s'installe, dans une simplicité presque désarmante. Entre prosaïsme et féerie (un alliage assurément belge), sur fond de Pink Martini (le groupe lui aussi un peu oublié qui signe les chansons d'Huppert), "Souvenir" est une fable plus subtile que prévu. Entre Isabelle Huppert et Kévin Azaïs, le courant est passé, et il permet à ce premier film de filer son train. C’est pour eux que l’on peut voir cette gentille sucrerie colorée de rose bonbon qui fait la part belle à des chansonnettes banales ou plaisantes, c’est affaire de goût. Entre nostalgie un peu grise et rêverie un peu rose, un film qui ne manque pas d’un petit charme lancinant, ne serait-ce que dans la façon dont Isabelle Huppert, plus caméléon que jamais, investit son personnage. En lieu et place du Sunset Boulevard qu'il aurait pu être, "Souvenir" se transforme rapidement en petit film du dimanche soir. Un charme agit au début, puis s'estompe au fil d'un scénario terriblement creux et sans enjeu.
|
|
|
Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
|
|
|
Un
petit coup de cœur pour ce film pour différentes raisons, d'abord
parce qu'on le pourrait qualifier de gentil et que pourtant il se
dégage un grande sincérité et une émotion peu ordinaire en deuxième
partie..... Il y a cette scène magnifique, où Kevin Azaïs transporte pour la première fois la si belle Isabelle Huppert derrière lui sur son scooter. Une lumière magnifique éclaire la scène, les regards des deux tourtereaux sont sublimes. L'atmosphère de cette histoire est très touchante. Isabelle Huppert parvient à s'incarner de façon décalée, c'est vraiment une grande actrice, qui chante avec quelque chose de décalé dans sa gestuelle, dans son timbre et qui regagne la lumière après être tombée dans l'oubli. Elle travaille dans les pâtés, qu'elle agrémente sur une chaine dans une gestuelle répétitive et inhumaine, s'alcoolise le soir devant des jeux télévisés insipides et rencontre un fringant jeune homme boxeur. Quel charmant joli film !
Elle (Isabelle Huppert), c'est une ancienne chanteuse "réaliste" (en version "filet de voix"), la soixantaine bien entamée, un (grand) brin alcoolo. Lui (Kevin Azaïs), c'est un boxeur déjà raté, 3 fois plus jeune. Ils se rencontrent dans une usine de pâté, où elle végète et lui passe, en intérim. La cougar maigrichonne (qui fait encore illusion sous une lumière propice, et avec un cadre étudié) croque le gamin et tente, sous l'impulsion de son très jeune amant, recyclé en "manager", un "come back". Ce film de gare rose bonbon (dans l'air du temps - la mode revient aux initiatrices seniors) s'infléchit cependant dans le dernier tiers de sa relative courte durée (1 h 30), en virant au passionnel (jalousie, trahison.... drame donc – puis...). Ce "Souvenir" belge joue habilement avec les codes du roman-photos, en faisant une oeuvrette nostalgique non dénuée de qualités cinématographiques. Laura, une ex chanteuse de variété, est repérée par un employé intérimaire de l'usine de fabrication de pâté dans laquelle elle travaille. Sous l'influence de celui-ci, elle tente de faire son come back. Seule la présence d'Isabelle Huppert tire (un peu) vers le haut un scénario plutôt banal. Le problème principal du film est son manque cruel d'ambition. Et à tous les niveaux. Artistique, mise en scène, scénario. Il y a pourtant de belles idées et des intentions louables. Mais tout cela ne fait pas un film. Tout au juste un téléfilm. Isabelle Huppert est parfaite même si on a du mal à la croire travaillant dans une usine. Sujet attachant mais manquant de rigueur. On est face à un film ou le kitsch est complètement assumé. Et quelque part, c'est un style à part entière. Les décors font penser à une France profonde des années 80 bien tassées. Tout est là pour nous faire pense au concours de l'Eurovision que l'on regarde solennellement chez et avec mamie. Isabelle Huppert dans tout ça vogue sur un script complètement démodé qui devait être sûrement décadent à la lecture. Si le film ambitionne ce côté rétro à fond les ballons, on ne rentre jamais au coeur des personnages. Ce qui fait qu'il ne sont pas vraiment attachant. On reste à la surface des sentiments et ce come-back, bien que motivé par un coup de foudre, perd de sa crédibilité au fil du film.
A ma grande honte, je ne connaissais pas Kévin Azaïs...et ce fut comme une apparition. Cet acteur a un charisme extraordinaire et une beauté à couper le souffle. Je l'aurais bien vu jouer le rôle masculin dans le film d'Ozon, "Frantz". En tous cas, c'est grâce à lui si je suis resté jusqu'au bout car ce film à l'eau de rose est vraiment indigent. On croirait un roman-photo des années 60. La dernière scène où la chanteuse se balade avec son goutte-à-goutte tandis que son amant en marcel la prend dans ses bras est un sommet du kitsch. Evidemment l'affiche à la Pierre et Gilles aurait dû me mettre en garde... Une candidate ayant participé au grand prix européen de la chanson il y a plusieurs années et travaillant dorénavant dans une usine de pâté y fait la rencontre d'un jeune intérimaire s’entraînant pour être boxeur professionnel qui la reconnaît. Une relation va peu à peu se construire entre eux. Je trouve que ce film a peu d'intérêt, si ce n'est donner un aperçu de la vie que peut avoir une chanteuse ayant connu un moment de gloire. L'envie de reconnecter avec le succès est évoqué, mais l'histoire est à mon sens surtout constituée d'une romance improbable développant une histoire d'amour digne de deux adolescents. De plus, comme c'est le cas ici, j'ai beaucoup de mal à apprécier un récit dans lequel les personnages ne m'inspirent aucune sympathie.
|
|