Fiche 2628
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" La Femme
et le Pantin "
(1959)-(Fr)-(1h38) - Drame
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Synopsis
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Matteo Diaz est un homme fier et influent qui s'éprend un jour d'Eva, la fille de Stanislas, un ancien écrivain. La jeune femme ne répond pas aux avances de Matteo qui a l'habitude que rien ne lui résiste. Il fait tout pour la belle, jusqu'à en oublier totalement son inébranlable amour-propre, afin qu'elle cède enfin à ses avances...
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Images colorées, une BB aguicheuse et des danses à gogo. Un bon divertissement; un plaisir pour les yeux... mais ne cherchez point-là une oeuvre cinématographique majeure. Duvivier lui-même a trouvé son film "idiot et totalement manqué." Appréciation globale cependant: Bien. Très bon film de Duvivier mais tellement loin de notre époque, les moins de cinquante ne peuvent pas comprendre. On vit aujourd'hui la revanche des moches, des laides, celles qui auraient haï Bardot (et que le font toujours d'ailleurs aujourd'hui), regardez autour de vous dans la rue pour vous en convaincre. Les sentiments qu'évoquent le film sont à la hauteur des idéaux d'antan et le pantin du film n'est qu'un être qui s'humanise progressivement à travers l'amour, tombant de son pied d'estale et de ses certitudes, un Don Quichotte qui sonne tellement juste dans l'Espagne andalouse (excellente transposition de Duvivier). Je comprends que cela soit douloureux pour les Sancho Penza de notre époque dont je fais aussi parti, écho d'un monde lointain qui s'en va ...
Réalisé par Julien Duvivier en 1959, ce film n'a pas trop mal supporté les outrages du temps. Même si son scénario très classique dont l'adaptation se montre finalement trop basique, " La Femme Et Le Pantin" nous offre une histoire dramatique haute en couleur et en musique ; un film basé sur la fougue et l'inconstance d'Eva, une jeune sauvageonne (elle a théoriquement 18 ans dans le film). Eva est interprétée par une belle et provocante à souhaits Brigitte Bardot qui porte le film sue ses épaules. L'affiche du film nous prodigue d'autres comédiens talentueux avec Jacques Mauclair dans le rôle de Stanislas, le père d'Eva. Un coup de cœur pour l'ineffable Dario Moreno dans celui d'Arabadjia le patron de boite, et Daniel Ivernel dans la peau d'André Berthier le personnage sombre surgissant du passé.
L'érosion culturelle a fait pâtir l'art duquel ce film est forgé, faisant ressortir Brigitte Bardot comme un intemporel diamant au cœur d'un rocher brut. En-dehors des métaphores minérales, il mêle pudeur et explicité dans une alchimie étrange pour l'époque, ce qui va dans le sens du grouillement des rues d'une feria extrêmement bien reconstruite. Une oeuvre qui fit sûrement prendre des vacances très exotiques aux clients des salles de cinéma parisiennes en 1959, mais qui est pourtant très insipide, qui réduit B.B. au rang d'un faire-valoir inintéressant que les contradictions font passer plutôt pour une chipie qu'une femme cruelle. Dommage donc. En 1958, Julien Duvivier veut utiliser Brigitte Bardot dans une nouvelle adaptation de "La femme et le pantin", d'après le roman troublant de Pierre Louÿs! il ne fera jamais oublier la version de 1928 de Jacques de Baroncelli et surtout celle de 1935 de Josef von Sternberg, avec son actrice fétiche: Marlene Dietrich! En fait, Duvivier est dépassé par son sujet! il ne sait pas utiliser la pétulance de B.B! Loin de permettre de s'épanouir, il ne réussit qu'à l'entraver! Le film conforte malgré tout l'image d'une Brigitte Bardot volage, croqueuse d'hommes! Une belle scandaleuse, en somme, devenant la comédienne la plus enviée, la plus jalousée, parfois détestée! Que c'est parfois difficile d'être un mythe...
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