CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2621 

 

 

n°2621
 
" En fanfare "

 

 

(2024)-(Fr)-(1h44)  -      Comédie  dramatique    

 

Réal. :     Emmanuel  Courcol     

 

 

Acteurs:  B.Lavernhe, P.Lottin, S.Suco ...

 

Synopsis

 

 

Thibaut est un chef d’orchestre de renommée internationale qui parcourt le monde. Lorsqu’il apprend qu’il a été adopté, il découvre l’existence d’un frère, Jimmy, employé de cantine scolaire et qui joue du trombone dans une fanfare du nord de la France. En apparence tout les sépare, sauf l’amour de la musique. Détectant les capacités musicales exceptionnelles de son frère, Thibaut se donne pour mission de réparer l’injustice du destin. Jimmy se prend alors à rêver d’une autre vie…

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Avec le parallèle multiple entre une entraide médicale, une autre dans le travail et enfin une dernière, musicale, "En Fanfare", loin d’être un film manichéen, donne à voir une fraternité naissante.

Avec ce troisième film sincère et entraînant, Emmanuel Courcol signe une comédie dramatique solaire où brillent le tandem Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin.

Dans une réjouissante comédie sociale, le réalisateur Emmanuel Courcol réconcilie le cinéma d'auteur et les films populaires.

L'élan vital, surfant habilement sur la ligne de crête de la sensiblerie, doit beaucoup à l'incarnation des deux figures de proue. Benjamin Lavernhe campe un maestro trentenaire avec la sensiblerie et le professionnalisme qu'on lui connaît. Mais c'est bien sûr Pierre Lottin qui crève l'écran.

Profusion joliment orchestrée par une mise en scène toujours fluide, sans effets d’épate, qui met en lumière Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin, irrésistible duo d’acteurs.

Véritable machine à millions d’entrées, le quatrième film d’Emmanuel Courcol échappe aux clichés de classe et propose un parfait accord entre la satire sociale et le drame familial.

 Un mélo ultra convenu et gentiment démago. C'est dommage, vu son duo virtuose.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Excellent film. Une histoire touchante et de la musique superbement choisie. De Mozart à Aznavour en passant par Beethoven, Verdi, Debussy et Ravel. Un lien entre deux mondes et une histoire de famille. C'est très bien interprété. Des acteurs fabuleux. Un petit chef d'œuvre français. Ce n'est pas si courant. Une belle leçon de vie grâce à la musique, langage que tout le monde peut comprendre; même les gens les plus éloignés Drôle et émouvant. A voir absolument.

Magnifique ! Comme quoi un bon scénario avec des interprètes de talent vous fait passer un excellent moment de cinéma, agrémenté de beaux morceaux symphoniques puisque le personnage principal, Benjamin Lavernhe au top, est un grand chef d'orchestre . Ne pas oublier non plus Pierre Lottin, brut de décoffrage mais tout en subtilité, qui lui donne une réplique toute en naturel. La scène finale est pleine d'émotion. En définitive, je trouve que ce film ne mérite pas son titre " fanfaron ", ni sa bande-annonce " tarte à la crème ", alors qu'il s'agit d'une très belle aventure humaine pleine de fraternité. A voir sans hésitation !

Eh bien oui, il est possible de réaliser en France un savoureux mélange de « feel-good movie » et de film social, l’utilisation du terme anglais ayant tendance à prouver que ce genre de comédie a plutôt tendance à fleurir de l’autre côté de la Manche, voire de l’autre côté de l’Atlantique. Venu sur le tard à la réalisation après une carrière de comédien restant cantonnée dans des seconds rôles, Emmanuel Courcol avait déjà montré un talent de réalisateur très prometteur dès son 2ème long métrage, "Un triomphe", sorti en 2021 alors qu’il avait déjà près de 64 ans. Comme dans "Un triomphe" il joue dans "En fanfare" sur la rencontre de personnages que tout semble opposer, origines, culture, etc. pour prouver que des chemins existent qui permettent de les rapprocher. Dans En fanfare, il ajoute même un élément très particulier concernant les différences d’origine : Thibaut et Jimmy, les 2 personnages que tout, a priori, oppose, sont frères et, pourtant, leurs différences d’origine sont énormes. En effet, ils ont été adoptés par 2 familles aux profils très différents, une famille parisienne cossue pour Thibaut, une famille ouvrière du nord de la France pour Jimmy. Résultat : si les 2 frères ont en commun un grand amour de la musique, Thibaut est devenu un chef d’orchestre de réputation mondiale alors que Jimmy est employé d’une cantine scolaire et tromboniste dans une fanfare locale.

Mêlant humour et émotion, ce film aborde quantité de sujets avec finesse et intelligence. Il nous dit que l'égalité des chances n'existe pas - le milieu social est déterminant -, que des êtres en apparence très différents ont plus de ressemblances qu'on ne pourrait le croire, que des liens fraternels peuvent se nouer à n'importe quel moment de la vie, que la musique rend heureux et unit. Emmanuel Courcol rend hommage à toutes les formes de musique : la classique, le jazz, la variété, évitant de faire des hiérarchies dans les genres. Il choisit aussi de ne pas se laisser aller à un optimisme euphorique mais il ne sombre pas pour autant dans le pathos, même s'il le frôle. Allegro ma non troppo. Les deux principaux acteurs, Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin, tout en contrastes, sont tour à tour drôles et touchants, toujours attachants, constamment vrais. La fin, surprenante, laisse le spectateur à la fois triste et heureux.

 

Sans être mauvais le film "en fanfare" souffre d'une certaine artificialité et donne un peu l'impression de recycler des histoires déjà vues. Les films de frères adoptés par des familles de milieux opposés ( la vie est un long fleuve tranquille), les films sur la musique ( ici deux frères qui pour l un évolue dans le symphonique et l'autre dans une fanfare), les films sur les fermetures d'usine ( Robert Guédiguian est à la production)... du coup on sort un peu indécis même si Pierre Lottin et Benjamin Lavernhe sont des très bons acteurs.

En fanfare semble tenter de faire le pont entre les comédies sociales britanniques (l’ombre des Virtuoses réalisé par Mark Herman en 1996 plane en permanence) et le légendaire La Vie est un long fleuve tranquille (pour ce qui concerne la juxtaposition de deux milieux sociaux). Notons au passage que tout cela se passe dans le Nord ! Fi de ces références, En fanfare bénéficie à coup sûr d’un scénario cousu main, roublard mais efficace. Il a en effet le mérite de nous éloigner rapidement du schéma attendu du sempiternel et lacrymal film sur la maladie pour faire démarrer le récit où il aurait été tentant de l'arrêter. Ce qui intéresse d’abord Emmanuel Courcol, c’est la question de l’environnement économique et social dans lequel un individu grandit. Selon qu’il est favorisé et ouvert - l’amour n’étant pas ici déterminant - ou contingenté à ses impératifs pécuniaires, le destin peut être différent. C’est une évidence maintes fois répétée, mais un rappel n’est jamais à négliger. De là à y ajouter un éventuel gène de la musique, l’oreille absolue comme don originel, il y a un pas allègrement franchi. Une facilité parmi d’autres, à l’image des nombreuses ellipses qui évitent de complexifier la tâche des auteurs. Néanmoins, En fanfare, feel-good movie par nature, naviguant en marin expert et filou sur les flots du déterminisme social et de la crise économique (l’occupation et la fermeture d’une usine locale) s’avère aussi efficace que touchant. Étrangement, l’émotion naît du personnage incarné par Pierre Lottin (Jimmy), teigneux et blessé, aux souffrances tues et enfouies. L’acteur dont on craignait un instant qu’il reproduise sa prestation de Quand vient l’automne montre ici une profondeur de jeu inattendue. Son alter ego, Benjamin Lavernhe, qui n’a certes pas le beau rôle campe de manière fastidieuse ce chef d’orchestre immodeste et suffisant (un pléonasme ?) avec force moulinets de bras. L’auteur de Un Triomphe réussit à déjouer nombre d’écueils et à ne jamais regarder ses personnages avec condescendance ou mépris, conduisant son récit avec un art consommé du suspens émotionnel. Jamais honteux ni malhonnête, En fanfare possède effectivement tous les ingrédients pour attirer et séduire un large public.

 

Franchement moyen. Le scénario est confus, trop de messages essaient d’être passés, c’est long, très long et peu convaincant.

Soyons francs, tout celà n'est pas bien original ni passionnant. S'il y a un intérêt à aller voir En Fanfare c'est pour les prestations des deux comédiens, Benjamin Laverhne et Pierre Lottin, qui sont en revanche trés convaincants. Pour le reste c'est un film de plus dans l'air du temps (avec les fermetures d'usines en toile de fond) et rempli de bons sentiments , comme déjà dit plus haut et comme cela avait déjà été le cas pour Un Triomphe le précédent film d'Emmanuel Courcol.

 

 

 

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