CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2607 

 

 

n°2607
 
" Apples "

 

 

(2021)-(Gr)-(1h30) -      Comédie  dramatique   

 

Réal. :     Christos  Nikou   

 

 

Acteurs:  A.Servetalis, S.Georgovassili, A.Kalaidzidou ...

 

Synopsis

 

 

Une partie de la population d'Athènes est frappée par une amnésie soudaine. Un homme se retrouve inscrit à un programme de rétablissement conçu pour l'aider à construire une nouvelle vie. Son traitement : effectuer les tâches quotidiennes prescrites par ses médecins sur cassette, et capturer ces nouveaux souvenirs avec un appareil photo Polaroid...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Premier long métrage du Grec Christos Nikou, Apples imagine une dystopie fascinante. Un film prometteur et dense.

On prendra donc plaisir à se laisser entraîner dans cette dystopie vintage, fort élégante, métaphorique sans être didactique.

Pour son premier film, le Grec Christos Nikou imagine une fable inquiétante sur la normalisation de nos sociétés. Mais, au moment de conclure ce conte malaisant, le scénario s’effrite et laisse un goût d’inachevé.

Avec sa mise en scène minimaliste et son merveilleux acteur (Aris Servetalis, sorte de Buster Keaton grec), ce premier long métrage d’un ancien assitant de Yorgos Lanthimos pointe de manière étonnante le refus du deuil et le choix de l’oubli.

Chritos Nikou plonge une idée séduisante dans un film bien trop théorique et désincarné qui finit par susciter l’indifférence. Malgré quelques traits d’humour absurde, sa mise en scène froide et distante observe les personnages comme des pantins et interdit tout impact émotionnel.

Las, le film n’investit qu’à moitié son potentiel ludique pour mieux creuser une piste psychologique cousue de fil blanc.

L’apathie du héros toujours en surplomb, devient le moteur émotionnel du récit et les quelques sautes d’humeur sonnent comme des coups de semonce pour un spectateur un brin désemparé pour être emporté.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Christos Nikou a été assistant sur Canine, de Yorgos Lanthimos, et l'influence de ce dernier est évidente dans Apples, de même que l'appartenance du film à cette si singulière nouvelle vague grecque, née avec la crise économique. Apples commence dans un monde dystopique où un niveau virus a fait son apparition, provoquant des amnésies en série. Un point de départ dramatique que le film transforme, au fil des scènes, en éléments absurdes voire comiques. A cela s'ajoute un environnement kitsch, où les appareils analogiques dominent (magnétophone, polaroid). Les décors et les costumes participent à ce décalage dans le temps tandis que le personnage principal, lui, semble presque sorti d'un film de Tati. Très écrit et constamment surprenant, le scénario d'Apples contient un twist à mèche lente qui fait partie du plaisir que l'on prend à suivre ce film qui conserve une part de mystère et permet toutes sortes d'interprétations selon la sensibilité (et l'intelligence ?) du spectateur. Par exemple, le fait que le héros du long-métrage aime autant les pommes, au point de lui donner son titre, est un clin d’œil assez subtil à une grande marque qui conditionne désormais nos vies. Et Apples délivre, sans en avoir l'air et sans lourdeur, un certain nombre de messages concernant le monde moderne et nos vies inféodées au numérique et aux réseaux sociaux. Mais Nikou est beaucoup moins cruel et sarcastique que Lanthimos, sa méthode étant plutôt celle de la douceur, de l'ironie et de l'incongruité. Sans oublier une poésie un brin surannée qui fait tout le charme croquant d'Apples.

Un film original sur la perte de la memoire un momento grec rien a voir avec celui de christoper nolan Le film est produit par cate blanchett Un bon film a voir.

Un film très intéressant...Original....On suit un homme amnésique dans Athènes, le film s'inscrit dans une démarche de réhabilitation ....le personnage principal est austère, triste, en quête de rencontres....C'est assez efficace, mystérieux,, mais très humain, au fond, car l'on devine la soliude de tout un chacun dans une ville...sans doute faut il voir une métaphore dans cette amnésie collective ....Sur l'histoire, sur l'amour, sur la famille, la société, des portes sont ouvertes tel un petit poucet laissant des cailloux....techniquement c'est très agréable, belle image, beaux cadrages, photographie honnête....Un film à découvrir car il ne laisse pas indifférent et laisse beaucoup d'interprétations, dont celle finale du deuil...Allez y vous ne regretterez pas....

Usant très intelligemment du prétexte de la SF, Apples raconte finalement la même histoire que Trois couleurs - Bleu. Mais il le fait avec beaucoup plus de subtilité et de sobriété : au lieu d'appuyer son propos par des effets de style pesants, Christos Nikou adopte une vision poétique douce-amère et nous emmène sur de fausses pistes, en prenant tout de même soin de disséminer suffisamment de clés pour la compréhension de son réel sujet, avant de nous cueillir dans un final aussi simple qu'émouvant. Pour un premier film, c'est très impressionnant. Un cinéaste à découvrir.

Un petit film ovni que j’ai adoré, totalement loufoque, à l’image de son acteur au doux regard triste, tout comme son sujet, j’ai beaucoup ri, le suspens dure jusqu’à la fin, une petite pépite.

 

Ce film grec qui a pour thème l’amnésie et ses conséquences aurait pu être intéressant compte tenu du sujet traité. Au lieu de cela, cela m’a paru plutôt raté. Malgré la durée normale du film, cela m’a semblé long et finalement assez ennuyeux. Le scénario ne développe pas grand-chose et le jeu des acteurs reste assez terne.

Apples est le premier film de Christos Nikou, qui fut assistant de Yorghos Lanthimos pour le film Canine. On retrouve dans le film des idées que ne renierait certainement pas l'auteur de The lobster : une partie de la population d'Athènes est atteinte d'une amnésie soudaine, le "programme" de soin consiste a effectuer des tâches élémentaires, dans la thérapie figure le fait de prendre des photos de ses activités avec un polaroid. Mais autant les films de Lanthimos sont vifs, décapants et souvent intrigants, Apples est lui tristounet, presque métaphysique et minimaliste. Le format carré, la photographie éteinte, la morne mise en scène et le jeu neurasthénique des acteurs n'aide pas à ce qu'on entre vraiment dans le film, même si le mystère planant sur le film (qui était le personnage principal avant l'épidémie ?) maintient un intérêt minimal. J'ai regardé ce film comme on lit un pensum appliqué et très cohérent stylistiquement, attendant à être surpris, et ne l'étant jamais vraiment, malgré un ultime twist peu frappant. Il a bénéficié d'une sortie en salle très limitée, on comprend pourquoi.

Un mal mystérieux s’est abattu sur la ville. Certains de ses habitants sont frappés par une amnésie totale. Un homme, la quarantaine, qui avait quitté son domicile et errait dans les rues, est retrouvé assoupi au terminus d’une ligne d’autobus. Il dit ne se souvenir de rien. Il n’a aucun papier pour l’identifier, aucun proche qui vienne le rechercher à l’hôpital où il a été pris en charge. Après une courte convalescence, deux psychiatres lui proposent de s’installer dans un logement en ville et de suivre un programme pour retrouver une vie sociale normale. Mais le veut-il vraiment ?"Apples" est un film grec qui n’a rien d’exotique. Il s’inscrit dans la filiation du réalisateur grec contemporain le plus connu, Yórgos Lánthimos, dont Christos Nikou fut l’assistant sur "Canine". On y retrouve le même goût pour l’absurde, la même critique acerbe de nos sociétés. Le héros anonyme de "Apples", de chaque plan, est un clown triste et solitaire, en marge d’une société dont il peine à réapprendre les codes. Le propos du film s’éclaire à sa toute fin – même si je n’étais pas absolument certain d’en avoir compris le sens et ai eu besoin de quelques béquilles extérieures pour confirmer ma perception. Cet épilogue est assez poignant et donne au film une dimension beaucoup plus intéressante qu’on ne l’avait pensé.contemporaines et de leurs impasses. Malheureusement, prisonnier de son procédé, "Apples" est bien trop lent et bien trop long – même s’il dure quatre-vingt dix minutes à peine – pour soutenir l’attention.
 

 

 

 

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