CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2603 

 

 

n°2603
 
" Corsage "

 

 

(2013)-(Aut,Lux,All,Fr)-(1h53)  -     Drame, Biopic, Historique

 

Réal. :     Marie  Kreutzer   

 

 

Acteurs:  V.Krieps, F.Teichtmeister, K.Lorenz ...

 

Synopsis

 

 

Noël 1877, Élisabeth d’Autriche (Sissi), fête son 40e anniversaire. Première dame d’Autriche, femme de l’Empereur François-Joseph Ier, elle n’a pas le droit de s’exprimer et doit rester à jamais la belle et jeune impératrice. Pour satisfaire ces attentes, elle se plie à un régime rigoureux de jeûne, d’exercices, de coiffure et de mesure quotidienne de sa taille. Étouffée par ces conventions, avide de savoir et de vie, Élisabeth se rebelle de plus en plus contre cette image.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première    Ecran Large     Elle    Ouest France   L'Obs   Critikat.com   La Croix 

 

La cinéaste autrichienne dresse de cette princesse d’une grande beauté comme d’une immense tristesse un bouleversant et magnifique portrait. Elle le rehausse d’une réalisation époustouflante, à la hauteur de sa sublime héroïne.

Marie Kreutzer et Vicky Krieps réinventent habilement l’histoire si connue et si romanisée de Sissi l’impératrice en lui permettant d’échapper à son tragique destin le temps d’un film.

Gel des sentiments, retrait progressif et plan diabolique pour échapper à son absence d’avenir, cette Sissi post-#MeToo nous chavire.

Un biopic très culotté de Marie Kreutzer qui se distingue par sa force et son originalité.

Dans un film brillant et austère, avec Vicky Krieps dans le rôle de l’impératrice, Marie Kreutzer scrute l’enveloppe corporelle d’une femme domptée jusqu’à l’asphyxie.

Vicky Krieps se glisse avec talent dans la peau de l’impératrice Élisabeth d’Autriche (surnommée “Sissi”) alors que la souveraine fête ses 40 ans, en 1877. Toutefois, le film reste paradoxalement très sage dans la représentation de son excentrique héroïne.

Un film par endroits inspiré mais qui ploie sous le poids de ses afféteries.

Dans Corsage, on voit donc Sissi (Vicky Krieps) quitter un dîner officiel en faisant un doigt d’honneur, traiter le valet de son mari de « gros connard », couper sauvagement sa longue chevelure, fumer cigarette sur cigarette, séduire à tout-va. Le geste, hélas, provoque un sentiment de déjà-vu.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

 A des milliers de kilomètre du portrait sirupeux qu’on a pu en faire : la cinéaste autrichienne Marie Kreutzer signe un biopic sur Sissi des plus intéressants. Mélancolique, doux et amer ce «CORSAGE» renoue à la fois avec un héritage Viscontien et en même temps se rapproche de ce qu’a pu faire Pablo Larrain dans «Jackie» et «Spencer». On est donc face à un film à la fois intime et à la fois très grand publique, une mise en scène classique mais un portrait très contemporain. Puis, il y a Vicky Krieps la révélation de ‘‘Phantom Thread’’ qui a fait du chemin depuis, qu’on aurait pas imaginer dans ce rôle – mais une fois le film terminé, cela sonne comme une évidence.

Notons que l'affiche du film est très semblable à un chef d'oeuvre du genre, "La Favorite" (2019) de Yorgos Lanthimos. Disons-le d'emblée le film "Corsage" n'a ni la folie ni l'originalité et ni l'audace de Lanthimos. Néanmoins, la réalisatrice-scénariste offre un nouveau point de vue sur l'impératrice "Sissi" qui est intéressant voir même assez passionnant, le film se positionne donc comme un film historico-psychologique. qui se focalise sur les années 1877-1879, Sissi a la quarantaine et est devenue obnubilée par son apparence et surtout son poids s'astreignant à des régimes, du sport, et à un corset serré au maximum. Mais tout ce ceci semble vite être des conséquences à sa solitude, son époux l'Empereur étant très souvent absent entre autre, et surtout elle souffre de n'être qu'une faire-valoir, une simple et pauvre femme qui n'a rien d'autre à faire que d'apparaître. Elle a tout d'une femme mélancolique et dépressive, se sentant plus ou mois inutile alors que ses enfants grandissent, et ce même si sa fillette Marie-Valérie qui lui fait la leçon sur ses inconvenances ! En conclusion, un film passionnant qui donne à voir une autre vision de Sissi, plus moderne, plus juste aussi sans doute, plus impertinente, mais aussi plus fragile. A conseiller.

 

S'emparer d'un personnage historique et le plier à une vision très personnelle et forcément moderne, avec de gros morceaux de fiction dedans, telle est la tendance des nouveaux faux biopics à l'écran dont l'un des sommets reste le Marie-Antoinette de Sofia Coppola, avec moult anachronismes inclus (Elvis ou Blonde peuvent être éventuellement rangés dans cette catégorie). Il fallait donc s'attendre à ce que Élisabeth Amélie Eugénie de Wittelsbach, immortalisée au cinéma, par Romy Schneider, subisse à son tour les mêmes "outrages." En l'occurrence, devant la caméra de Marie Kreutzer, et sous les traits de l'excellente Vicky Krieps, c'est Sissi impératriste qui est portraiturée dans un film qui tente de fuir l'académisme, en se permettant quelques audaces à l'intérêt fort limité (dont une fin incongrue). On comprend bien l'humeur morose de cette Lady Diana avant l'heure, enfermée dans un rôle de représentation qui ne lui convient pas, et par ailleurs obsédée jusqu'à la névrose par la minceur de sa silhouette, alors qu'elle vient d'avoir 40 ans. Une histoire d'émancipation impossible qui se laisse regarder sans ennui mais sans passion véritable.

Malgré la liberté prise par rapport à la stricte vérité historique, malgré les anachronismes parfaitement assumés, ou, peut-être, à cause de la liberté qui découle de ces choix, "Corsage" est un film d’un intérêt certain, ne serait-ce que par ce qu’il amène comme féminisme dans une société corsetée et très éloignée de ce type de préoccupation, par ce qu’il montre d’une femme fatiguée qui décide d’arrêter de se conformer à l’image parfaite qu’elle véhiculait plus jeune, l’amenant à pratiquer l’escrime et à faire du cheval, à surveiller sans arrêt son poids au point de devenir anorexique même si, à l’époque, les canons de beauté valorisaient surtout les femmes potelées, une femme qui, bafouant les conventions, va décider de quitter Vienne pour aller en Angleterre et aller jusqu’à se charger de trouver une maîtresse pour François-Joseph, son mari, afin d’obtenir de ce dernier un plus grand espace de liberté. Par ailleurs, c’est avec un brin d’étonnement qu’on entend un médecin prescrire de l’héroïne à Sissi, un nouveau médicament, dit-il, qui calme les douleurs et qui est totalement inoffensif ! On ne sera pas surpris de retrouver Vicky Krieps dans le rôle d’Elisabeth, puisque c’est elle qui est à l’origine du film et qu’elle en est la productrice exécutive. Même si on n’est toujours pas totalement convaincu par sa prestation, la comédienne luxembourgeoise et de mère allemande, se montre plus convaincante que dans Plus que jamais, sorti il y a un mois. A ses côtés, le comédien autrichien Florian Teichtmeister campe un empereur François-Joseph 1er très crédible. Quant à l’inventeur Louis Le Prince qui, dans le film, propose à Sissi de la filmer, il est interprété par Finnegan Oldfield. Ce précurseur du cinéma a vraiment existé mais il n’a jamais rencontré Elisabeth d’Autriche ! 

 

Je n'ai absolument pas aimé ce film. cette réalisation copiée sur marie Antoinette de Coppola à mélanger l'ancien et l'actuel c'est pas du réussi. trouver un téléphone, des fauteuil et chaises du XXeme siècle. un doigt d'honneur et j'en passe c'est d'un mauvais goût. Le jeu des acteurs est d'un long et soporifique. le suicide final marque le mauvais goût. Bon j'arrête là parce que franchement c'est mauvais.

On se demande vraiment ce que l'autrice cherche à raconter, le mal être de cette impératrice qui s'ennuie, ça va un peu, mais au bout d'un moment.... Les effets bizarres de mise au point volontairement focalisées sur "autre chose", les anachronismes ridicules comme les éclairages de sortie de secours dans la salle d'escrime... Tout ça pour dire quoi ?

Autant la vision de la vie de Sissi avec Romy Schneider dans le film de 1956 était idyllique et certainement sur-évaluée, autant ici dans CORSAGE c’est l’exact opposé : sa vie se révèle d’une noirceur déprimante et glaciale. Ici Sissi est la victime d’un système qu’elle rejette mais qui pourtant n’apparaît pas si désagréable et oppressant que cela. Ce qui me gêne un peu, c’est qu’on assiste tels des voyeurs à la vie vraiment intime de l’impératrice : comme si on regardait par le trou de serrure de ses appartements, avec des décors souvent bien sombres et décatis. Alors bye le rêve, bonjour la dépression…La musique ajoute tout de même une pointe d’humour assez amusante et rock & roll qui relève un peu ce film bien sombre. La photographie est assez réussie mais au final je n’ai pas tellement aimé.

Quelle déception pour moi qui aime les films historiques. On nage ici en plein délire, où la vérité historique est largement bafouée, où les acteurs sont mal choisis : Sissi était brune et très belle, l’actrice qui la joue est rousse et a un physique plutôt difficile, quant à François-Joseph et au fils, il font tous les deux…inadaptés. Enfin, cette volonté d’ajouter au récit du modernisme, langage, doigt d’honneur de la Reine, obsession sexuelle, on frise ici le ridicule. 

 

 

 

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