CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2600 

 

 

n°2600
 
" Chiens perdus sans collier "

 

 

(1955)-(Fr)-(1h33)  -      Drame   

 

Réal. :     Jean  Delannoy   

 

 

Acteurs:  J.Gabin, D.Doll, R.Dalban ...

 

Synopsis

 

 

Jovial, attentif, le juge pour enfants Lamy est foncièrement bon. Il ne croit pas plus à la vertu des coups qu’à celle des pénitenciers et il ne punit pas. Il pense que chez un enfant, il y a toujours quelque chose à sauver. Francis, un “dur” malgré ses 15 ans, né de père inconnu, orphelin d’une mère démente, flanqué d’un grand-père gâteux et d’une grand-mère alcoolique, a volé des portefeuilles dans le vestiaire d’un stade…

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première    Ecran Large     Elle    Ouest France   L'Obs   Critikat.com   La Croix 

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Magnifique film adapté du roman de Gilbert Cesbron ,film très ancré dans son époque je ne comprends pas les critiques sur ce film , il faut se mettre dans le contexte de l'époque et non avec les yeux d'aujourd'hui. Le film est quasi documentaire sur des centres pour délinquants juvéniles , avec un coté très réaliste car on est loin du happy end. Même incendié par francois truffaut , Chiens perdus sans collier est une oeuvre belle ,poétique avec une musique qui colle parfaitement au film et surtout un sujet si peu traité au cinéma. Film est a redécouvrir au plus vite .

« J’ai appris à aimer les hommes pour ce qu’ils gardent de leur enfance, et Gabin est de ceux-là. Il y a dans l’œil de ce monstre sacré une fraîcheur qui ne trompe pas et, quand il le faut, une bonté qui est peut-être le seul sentiment qu’un acteur ne puisse exprimer sans l’éprouver. On dit beaucoup de choses sur Gabin, on se trompe presque toujours. Quand il joue une scène, le moindre incident, le plus petit bruit l’arrêtent, le cabrent comme un poulain. Ses réactions semblent disproportionnées avec l’objet. On invoque donc son mauvais caractère. C’est ignorer l’importance de la concentration chez ce timide. C’est oublier qu’un acteur qui « se donne » abandonne une partie de lui-même… Ce dur est un sensible. Cet homme tranquille est un inquiet. La sûreté de son jeu, c’est un tremblement intérieur dominé avec peine. Et c’est la raison même de son très grand talent. » Cette citation de Jean Delannoy parlant de Jean Gabin qu’il connaissait bien pour avoir tourné six films avec lui explique en quelques mots soigneusement choisis tout le secret et l’art du grand acteur.Jean Gabin est encore une fois parfait. Tout aussi émouvant que dans « Le cas du docteur Laurent » qu’il tournera deux ans plus tard sous la direction de Jean-Paul Le Chanois. À ses côtés on appréciera la performance des quatre jeunes acteurs amateurs ainsi que celle des irremplaçables Robert Dalban, Jane Marken et autres Dora Doll. Capable au-delà des deux rôles précités, de passer du malfrat vieillissant de « Touchez pas au grisbi » à l’enjoué directeur de cabaret de « French Cancan » de Jean Renoir puis au chauffeur routier amoureux de « Gas-oil » de Gilles Grangier en l’espace de quelques mois,

Ce film est réaliste, il montre les milieux sociaux défavorisés et les situations familiales qui conduisent des enfants à commettre des actes délictueux. Cet aspect est bien traité et est particulièrement intéressant.
Jean Gabin est excellent dans le rôle du juge. Il donne beaucoup de richesse à son personnage qui a un métier difficile mais qui donne beaucoup de lui-même. Il est très sobre mais dégage beaucoup de sincérité et de conviction.

 

C'est entendu, Delannoy n'était pas un génie. Son adaptation du roman de Cesbron, sur la délinquance juvénile, est honnête, ni gaie ni triste, fataliste et humaniste. A sa sortie, un critique nommé François Truffaut écrivit un article incendiaire contre le film : "C'est ainsi que Delannoy a dirigé ces enfants : pauvres acteurs d'occasion que l'on est tenté de gifler tellement ils sont mièvres et faux... Ce n'est pas un film raté, c'est un forfait conforme à certaines règles que l'on devine aisément : faire un gros coup en s'abritant derrière l'étiquette de la qualité." Méchant, le François, et un peu injuste mais il faut se replacer dans le contexte du cinéma français des années 50 où les Delannoy, Duvivier, Cayatte et compagnie se complaisaient dans un cinéma populaire un brin démagogique et moralisateur. Bizarrement, aujourd'hui, leurs films ont un côté désuet qui ne manque pas de charme et qui témoignent, à leur façon, d'une vision de la société française de ces années-là.

Au début je me suis un peu ennuyé, mais j'ai finalement trouvé ce film attendrissant et intéressant.

On ne cessera de se surprendre qu'un film si vieux et vieille école dans les faits (dans le sens où ce n'est pas un film novateur qui casse des briques) parle des enfants tels qu'ils étaient "traités" en vrai (sans vouloir être péjoratif). En plus, y'a Jean Gabin et il n'a jamais été réputé pour avoir le tempérament d'un papa poule. Si on n'est pas à l'aise avec les enfants, on ne peut pas être à l'aise dans ce film, et pourtant il a de quoi ouvrir les yeux des nouvelles générations. D'un côté ceux qui pensaient que c'était l'enfer d'être un enfant dans les années 1950 réaliseront qu'on a ici une multitude de jeunes interprètes. Et de l'autre, la façon dont on les voyait...leur sautera aux yeux. Presque à considérer comme un bon documentaire.

Gabin joue un juge pour mineurs dans un film qui est mineur dans la carrière du grand Jean ! Long métrage réalisé par Jean Delannoy dont j'avais apprécié le travail de metteur en scène dans les deux aventures de "Maigret" avec l'acteur principal d'ici, pour "Chiens perdus sans collier" , la seule présence de Jean Gabin doit être l'un des seuls atouts à sauver car l'histoire n'est pas terrible sur des jeunes adolescents, ou enfants , qui font des conneries ou sont livrés à eux mêmes et jugés dans des foyers pour jeunes délinquants. J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, même en me forçant, ça ne m'a pas passionné. Une note moyenne généreuse pour le jeu de Jean Gabin qui est irréprochable comme très souvent.

 

Mais que fait Gabin dans cette galère ? Un film plat de bout en bout mené de main de maître par Jean Delannoy... On s'ennuie ferme.

Je n'ai pas été un très bon cinéphile (comme souvent) pour la simple et bonne raison que je n'ai même pas pris la peine de lire le roman rédigé par Gilbert Cesbron. Tout cela pour dire que ces « Chiens perdus sans collier », je ne le connais absolument pas sous la forme écrite. Pourtant, malgré ma non-connaissance du roman, j'ai comme l'impression que le film le trahit quelque peu sur certains points. Lesquels, je ne sais pas. Mais je pense ne pas être très loin de la vérité. A mon humble avis, ce qui fait que l'on s'intéresse à ce film, c'est voir Jean Gabin jouer le rôle d'un juge pour enfants. L'intérêt est d'ailleurs accentué une fois qu'on a vu « Le Président » dans lequel il interprétait un rôle compliqué à la perfection. Seulement, le hic ici, c'est qu'il n'y a pas grand monde autour de Gabin. L'ensemble se révèle être tout de même assez faiblard. Au point de n'intéresser le spectateur que par intermittences. Peut-être que l'adaptation du roman originel était un challenge trop important pour Jean Delannoy qui était loin de figurer parmi les meilleurs réalisateurs de l'époque. Je suis convaincu qu'avec un metteur en scène d'un autre calibre, le film aurait pu être mieux. Mais bon, ce qui est fait est fait, on ne peut pas revenir dessus. Une oeuvre tout à fait anodine dans la filmographie de l'acteur principal.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA