Fiche 2594
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" Allez
coucher ailleurs ! "
(1949)-(Am)-(1h45) - Comédie romantique
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Synopsis
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Les amours mouvementées et rocambolesques de deux agents secrets, l'un français, l'autre américain, en mission en Allemagne en 1945.
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"Allez coucher ailleurs" est une des preuves de la réussite du système Hawks, rejouant un cocktail bien connu du cinéaste avec histoire d'amour déjantée et péripéties improbables. Si le film est globalement réjouissant, c'est surtout sa première partie qui emballe par sa capacité à inventer des situations où le couple Grant-Sheridan s'écharpe avec joie jusqu'à une scène géniale commençant sur une moto et se concluant dans une botte de foin. La seconde partie, axée sur le mariage compliqué des deux militaires, procède plus par répétitions et par variations (Grant refoulé par tous les hôtels; l'accession au bateau) et s'appuie finalement moins sur un comique burlesque que sur une science des dialogues et surtout sur le jeu de son acteur principal, ce qui montre à quel point Hawks parvient à dynamiser le rythme de son film par les outils élémentaires que lui offre le cinéma : la mise en scène, l'écriture et les interprètes. "Allez coucher ailleurs" est une savoureuse comédie, qui ne cesse d'affirmer son goût pour les revirements de situations et pour le travestissement. Avec ce "Allez coucher ailleurs", Hawks prouvait encore qu'il était bien le grand réalisateur américain de son temps enchaînant avec une aisance déconcertante des œuvres fortes et des comédies plus légères, aussi à l'aise dans les films de gangster ("Scarface"), le western (le Banni) ou les œuvres historiques ("La Terre des pharaons"). Ici, Hawks dégaine la grande comédie, surfant sur un scénario ficelé aux petits oignons et s'appuyant sur un casting hors-pair où brille un Cary Grant alors au sommet de son art. Sans doute l'une des plus grandes comédies américaines jamais réalisées. Allez coucher ailleurs, une comédie burlesque qui emprunte (beaucoup) aux premiers comiques du cinéma muet, et qui fait rire pour peu que vous passiez l'éponge sur l'absurde de certaines situations (surtout le final grand-guignolesque). Cary Grant s'amuse beaucoup, il porte les talons hauts et la perruque à la Mireille Mathieu, il part en roue libre sur un side-car lancé à toute berzingue sans conducteur (une séquence qui rappelle celle, incroyable, de Buster Keaton dans Sherlock Junior) ou fait des yeux ébahis devant une porte qui s'ouvre à sa compagne quand lui n'arrive pas à la bouger d'un centimètre... Ann Sheridan est brillante en compagne forte de caractère qui ne s'en laisse pas compter par les hommes (cela fait un bien fou à voir). Le film accuse un ventre mou au milieu de l'intrigue, juste avant le fameux mariage, et le final est excessivement peu crédible (le travestissement grossier, cela passe encore dans les années premières du muet, mais ici cela fait un peu "fort de café"... Bien que cela reste drôle de voir, cet homme choqué par les tracas de la vie féminine ou encore un accouchement). On termine "Allez coucher ailleurs" en sachant qu'on a vu une comédie parfois un peu bébête, mais où certaines situations absurdes nous ont amusé et dans lesquelles le duo d'affiche s'éclate clairement à faire les imbéciles... Décomplexé et drôle. Un film de Howard Hawks et toujours à prendre au second degré. Ici, comme souvent, la question est de faire face à l’épouvantable code Hays qui a défiguré le cinéma américain pendant une bonne trentaine d’années. Entre autres aimables plaisanteries, il interdisait de montrer un homme et une femme - fussent-ils mariés - dans le même lit, ce spectacle dégradant étant censé donner de mauvaises idées au bon peuple ! Que fait donc Hawks dans cette comédie savoureuse ? Il nous montre un couple marié - et même, tant qu’on y est, trois fois marié ! - à qui il est interdit de consommer sa nuit de noces suite à une cascade d’imbroglios militaires. L’auteur déploie ainsi tout son humour pour prendre le code au pied de la lettre et le ridiculiser… Puisqu’il est interdit de les montrer dans le même lit, ils n’y seront pas ! Après une suite de gags montés avec le soin habituel de Hawks, la scène finale va leur apporter la liberté sous sa forme la plus symbolique… et la plus américaine ! Cary Grant est au meilleur de sa forme et accepte même ce à quoi peu d’acteurs auraient consenti, à savoir de se grimer en femme, affublé d’une crinière de cheval ! Il assume ainsi tout naturellement son équivocité sexuelle et procure par contrecoup à ce film en apparence badin et léger une profondeur de réflexion assez rare sur le sujet interdit de la sexualité.
On rit donc plus dans la seconde partie même si le travestissement de Grant/Rochard manque nettement d'application pour qu'on y croit vraiment. Outre le petit soucis de déguisement, on peut tiquer sur un rythme plus bancal en première partie avec de petites longueurs. Mais Grant/Rochard en éternel ronchon et Sheridan/Gates en femme qui a, justement, du peps à revendre forment un couple idéalement assorti. Hawks signe sans doute le film le moins abouti des 5 tournés avec Cary Grant mais ça reste une nouvelle jolie réussite qui vous dessinera un sourire assuré. "Allez coucher ailleurs " est une comédie du célèbre Howard Hawks. Troisième et dernier film de la trilogie du "remariage" , de la filmographie du réalisateur , après " l impossible Monsieur bébé" puis " la femme du vendredi ", " Allez coucher ailleurs " est magnifiquement réalisé, filmé et interprété (notamment par Cary Grant ). Cependant le film manque parfois de rythme et les gags ne sont pas toujours très drôles. On sourit bien sûr, parfois. Bref, un film de Hawks à ne pas manquer, mais n attendez pas d être plié de rire.
Cary Grant le male virile et séduisant doit se travestir en femme pour passer son voyage de noce avec sa dulcinée qui est une carriériste militaire et insensible au charme de son compagnon. Les connotations sexuelles sont nombreuses, H.Hawks prend un malin plaisir à frustrer notre C.Grant face à une actrice qui ne manque pas de pèps. Le jeu de séduction entre les deux acteurs parcourt tout le film et est agrémenté de quelques gags et répliques bien sentis. Mais il faut avouer que nous sommes en 1949 et que les gags ont mal vielli et que l'ensemble manque de rythme. J'ai ressenti un intense ennui devant ce Hawks: oubliez L'impossible monsieur bébé! Ici le couple , bien que charmant , ne fonctionne pas:la faute à un script mal foutu & bâclé . Cary Grant s'offusque & sa partenaire porte la culotte:c'est bon tout le monde a compris? Donc un film paresseux que je ne recommande guère .
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