CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2587 

 

 

n°2587
 
" The substance "

 

 

(2024)-(Am,An,Fr)-(2h20)  -      Drame, Epouvante   

 

Réal. :     Coralie  Fargeat   

 

 

Acteurs:  D.Moore, M.Qualley, D.Quald ...

 

Synopsis

 

Interdit - 12 ans avec avertissement

Avez-vous déjà rêvé d’une meilleure version de vous-même ? Vous devriez essayer ce nouveau produit :THE SUBSTANCE Il a changé ma vie. Il permet de générer une autre version de vous-même, plus jeune, plus belle, plus parfaite. Respectez les instructions :VOUS ACTIVEZ une seule fois, VOUS STABILISEZ chaque jour, VOUS PERMUTEZ tous les sept jours sans exception. Il suffit de partager le temps. C’est si simple, qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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Avec ses décors superbes, son interprétation remarquable, sa photo et ses effets spéciaux de grande classe, "The Substance" réunit tous les atouts pour séduire les amateurs du film de genre.

Pour Coralie Fargeat, cela revient aussi à ne rien céder sur ses propres désirs de cinéaste ; à tendre ce fil jusqu’au bout d’un dernier plan inoubliable d’audace et de dérision, point final d’une expérience tout sauf interchangeable.

Avec ce film très drôle, jouissif et à la réalisation léchée, Coralie Fargeat porte aussi un discours percutant sur la quête de l’éternelle jeunesse. On adore sa folie et celle de Demi Moore, qui a accepté ce rôle avec panache.

Si ce conte met particulièrement mal à l’aise, c’est surtout grâce à l’interprétation perturbante à souhait et sans concession de Demi Moore, qui retrouve ici un véritable grand rôle qui pourrait l’emmener jusqu’aux prochains Oscars.

La générosité du film déborde un peu mais, décomplexée par rapport aux totems du cinéma gore, Fargeat crée de nouvelles images et assume un cinéma d’auteur et de divertissement qui éclabousse l’écran. Bravo.

Fargeat pousse tous les potards à fond, sature à mort la bande-son et, si vous êtes prêts et consentants à trente minutes ultimes dans le tambour de la machine à laver, le dernier virage vous électrisera autant qu'un tour de grand huit sous amphétamines. Dans le cas où, au contraire, vous seriez plutôt d'humeur Downton Abbey, un seul conseil : fuyez, pauvres fous !

Dans son second long-métrage, Coralie Fargeat invente une relecture moderne des mythes de Dorian Gray et du Docteur Jekyll. Un spectacle sauvage, intense mais surchargé.

Cette fable pseudo féministe commence très bien : élégance et rapidité, on y croit. Et puis, au bout d’une heure, on a bien compris le côté "Portrait de Dorian Gray" version gore avec corps ouverts et fluides en tous genres. Faut c’qui Faust ! Sauf que rien n’évolue, tout devient répétitif, outrancier.

Film «body horror» où Demi Moore incarne un ex-sex symbol droguée à un sérum de jouvence, le second long de la Française Coralie Fargeat sur le vieillissement féminin se révèle laid et anxiogène.

Misant sur un principe d’efficacité et de gradation dans l’horreur, le film se délecte de la cruauté de son jeu de massacre. Comment faire avec le temps qui passe ? Voilà une question à laquelle "The Substance" ne songe jamais.

On sentait venir l'entourloupe, mais à l'arrivée, The Substance est encore pire que prévu en matière de pétard mouillé.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

« Avez-vous rêvé d'une meilleure version de vous-même ? » À l'image de son étoile sur Hollywood Boulevard, la carrière de l'oscarisée Elisabeth Sparkle s'est dégradée au fil du temps principalement à cause de son âge. Dans ce milieu où les producteurs sont toujours à la recherche de chair fraîche et où n'importe qui finirait avec des complexes, Elisabeth risque de tout perdre, ce qui la pousse à tester un produit spécial... "The Substance", c'est l'horreur corporelle à son meilleur. Un film sur les normes de beauté impitoyables, sur la haine de soi et sur cette industrie néfaste pour la santé mentale. Je craignais un concept redondant à base de simples allers-retours, mais pas du tout avec une situation qui se dégrade sans cesse et qui va toujours plus loin. En gros, Coralie Fargeat lâche tout et ne fait pas dans la subtilité que ce soit sur le fond ou sur la forme. Son second long-métrage est une expérience extrême, folle, gore avec des effets pratiques incroyables, dégoutante et absurde. Il faut avoir l'estomac bien accroché, mais c'est aussi très drôle par moment. Margaret Qualley est fabuleuse, mais chapeau à Demi Moore qui s'abandonne complètement dans la peau de cette femme. En somme, un excellent film à la fois viscéral et jouissif.

"Revenge" nous avait déjà émoustillé, "The Substance" est une totale dinguerie. Ce film d'horreur à la mise en scène époustouflante, dénonce la pression exercée par Hollywood, et de la société en général, face au vieillissement du corps féminin. A 60 ans, la talentueuse et superbe Demi Moore incarne une beauté fanée pour son émission d’aérobic. En quête de jeunesse, elle teste un produit miracle qui lui offre une version améliorée d’elle-même. Sans en dire plus, l’expérience est viscérale et choc : le corps, filmé avec minutie, devient le centre d'une fable aussi provocante que jubilatoire.

Regarder The Substance c’est comme se faire rouler dessus par un camion chargé à bloc et lancé à pleine vitesse, il est difficile d’en sortir indemne. Coralie Fargeat a décidé d’aller très loin avec son film en proposant un spectacle d’une radicalité déconcertante. Les effets sont extravagants et l’image est esthétisée jusqu’à l’excès, mais c’est absolument incroyable ! Alors certes la cinéaste cite Kubrick, David Lynch ou encore David Cronenberg pour rendre hommage, mais aussi et surtout pour transcender son message. Elle va à fond dans la violence et dans la monstruosité, je trouve ça formidable d’assumer à ce point de tels partis pris. Une claque visuelle, sensorielle et horrifique.

Jusqu’où est-on prêt à aller pour retrouver le succès et la beauté ? C’est à cette principale question que répondra « The substance » que l’on peut apparenter à un conte moderne de 2h20 sur le prix du succès et la jeunesse éternelle dans lequel Demi Moore incarne Elisabeth Sparkle, une actrice vieillissante qui a eu jadis son heure de gloire et qui va tester une substance capable de dupliquer son ADN afin de créer un double d'elle-même beaucoup plus jeune, la sublissime Sue campée par la non moins incroyable Margaret Qualley. S’inscrivant dans les pas de David Cronenberg pour son aspect organique gore et nanti d’une fin extraordinaire de mauvais goût rappelant le corrosif « Society » de Brian Yuzna et le délirant « Braindead » de Peter Jackson, le dernier film de Coralie Fargeat semble être le long-métrage de la maturité pour la réalisatrice française. En effet, après un décevant « Revenge », celle-ci débarque avec ce projet au scénario étoffé, au casting cinq étoiles et au score très soigné alternant les distorsions de sons avec les tubes des années 80 comme si de rien n’était ! On a donc là un film puissant, allégorique en diable mêlant parfaitement le body horror à l’anticipation et qui s’achève en une apothéose graphique hallucinante. Bref, une belle claque cinématographique pour ma part !

 

On se demande pourquoi avoir choisi une métamorphose aussi "organique" et aussi complexe voir même complètement hors sol alors que l'histoire avait besoin d'être plus ancré dans un certain réalisme ?! L'érotisme fantasmé est montré à outrance, comme si il était fantasmé par les hommes alors même que c'est une femme qui est derrière la caméra et ce, même si les hommes sont montrés de façon tout aussi outrancière comme de gros dégueulasses. Mais la démonstration est justement trop démonstrative et tire une balle dans le pied de Coralie Fargeat dont le propos est arasé, érodé, mais d'un point de vue purement de genre, comme un thriller érotico-psychologique l'effet est plus parlant et commercialement un très bon moment. Le face à face entre la "Belle et la Bête" est assez génial jusqu'au dernier acte qui tombe brusquement dans un final aussi grotesque que ridicule, 

 

Parlons plutôt d'une mascarade grotesque, noyée dans des litres de faux sang pour dissimuler l'absence totale de sens. Demi Moore et Margaret Qualley sauvent les apparences, mais même leur talent ne suffit pas à racheter ce naufrage.Une critique de la société du spectacle ? Plutôt un spectacle affligeant, sans âme ni esthétique, qui nous laisse amèrement regretter le temps perdu devant ce désastre. La fin est à vomir tant le chemin emprunté est sinueux et accablant.

Après l'excellent Revenge, j'attendais beaucoup de ce film... Quelle déception. Malgré une idée de départ et un message intéressants, c'est trop long et on a en permanence un sentiment de déjà vu ( en mieux): personnages masculins sortis d'un film de Terry Gilliam, body horror à la Cronenberg et surtout ambiance et esthétique de Requiem for à dream. Mais le pire de tout ce sont les trente dernières minutes où le film sombre dans le ridicule le plus complet digne des pires série Z !!!!

On dirait un " David Cronenberg" mais le truc c'est qu'on est plus dans les années 80. J'ai trouvé le film très long et bien dégoûtant à la fin. On voit a quoi le réalisateur veut faire référence ( carrie, Éléphant man, the thing) qui n'ont rien avoir avec le thème de ce film donc pas d'intérêt. trop d'hémoglobine , ça gâche le film qui commençait bien.

L'exploration de l'âme humaine était en soi une bonne idée. La mise en avant de la superficialité et du paraître en était une autre. Le problème est que l'intrigue était connue d'avance et que ces scènes de science fiction totalement inutiles ne font que détériorer le film. Les pseudos intellectuels vont le trouver "génnnniiiaaalll", moi qui n'en suis pas un je l'ai trouvé , même pas médiocre, mais nul.

J'ai vu ce film lors d'une soirée Halloween en avant première. Il est en effet très engagé, mais il est juste insupportable. Je n'avais jamais eu autant envie de quitter une salle de cinéma (certains l'ont fait d'ailleurs). La thémarique, pourtant prometteuse, est mal exploitée. Le film est incroyablement long et on espère qu'il soit terminé au moins 4 fois

 

 

 

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