CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2576 

 

 

n°2576
 
" Les trois visages de la peur "

 

 

(1963)-(It,Fr)-(1h39)  -      Epouvante, Horreur    

 

Réal. :     Mario  Bava   

 

 

Acteurs:  M.Mercier, L.Alfonsi, B.Karloff ...

 

Synopsis

 

 

Le téléphone : Rosy passe une nuit particulièrement éprouvante, harcelée au téléphone par un inconnu lui annonçant sa propre mort.. Les Wurdalaks : un vampire prend les traits d'une femme pour hanter la campagne slave. La goutte d'eau : Miss Chester n'aurait peut-être pas dû voler la bague de l'une de ses patientes récemment décédée...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première    Ecran Large     Elle    Ouest France   L'Obs   Critikat.com   La Croix 

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Mario Bava nous sert comme l'indique le titre en 3 sketchs,les trois visages de la peur.Les ambiances sont totalement différentes d'un sketch a l'autre,ce film prouve que bava et un très grand réalisateur.La photographie de chaque histoires,ainsi que leur mise en place et la monté progressive avec laquelle il augmente l'intensité de peur a chaque histoire compté,sont une totale réussite.La goutte d'eau étant le sommet du terrifiant.

Ce film à sketches est plutôt réussi notamment grâce à ses qualités plastiques. Mario Bava sait instaurer des ambiances à la fois esthétiques et pesantes. Le premier segment tout en huis clos (une femme harcelée au téléphone) joue la carte du suspense avec brio tandis que le troisième (une infirmière volant la bague d'une patiente récemment décédée) est d'une efficacité redoutable dans le genre épouvante avec une belle allégorie de la conscience. Le segment le moins marquant reste le deuxième (Les Wurdalaks). S'il rappelle par moment le style de la firme Hammer, ce segment s'étire un peu trop en longueur au détriment du rythme.

 

Le premier sketch n'est pas trop mal mené et plutôt bien fait. OK : c'est toujours un plaisir de voir Boris Karloff en faire des tonnes, s'auto-parodiant joyeusement pour l'occasion. OK : Mario Bava prend plaisir à chercher des éclairages plus délirants les uns que les autres, offrant au spectateur quelques couleurs parfois pour le moins inhabituelles. Mais bon... Si le réalisateur semble donc s'être beaucoup amusé, c'est nettement moins notre cas tant, sans que cela soit insoutenable, nous avons du mal à nous impliquer dans ces trois récits, notamment les deux derniers. Quelques idées, certes (le dénouement des « Wurdalaks » est d'une étrange beauté), mais soit un réel manque d'originalité, soit de rigueur (voire les deux) dans la construction des récits, si bien que l'ennui rode à certains moments. Après, si vous n'êtes que venus chercher une expérience visuelle sortant un peu de l'ordinaire, pourquoi pas.

Un film d'horreur à sketches signé Mario Bava, qui propose trois histoires d'environ 30 minutes assez différentes... et forcément inégales."Il telefono" est clairement la meilleure. Une sorte de mini-giallo, où, un an avant d'incarner Angélique, Michelle Mercier joue une prostituée lesbienne harcelée au téléphone par un souteneur évadé de prison ! Une tension bien gérée, entre la caméra qui déambule dans l'appartement de l'héroïne, et les sonneries de téléphone incessantes. Et un scénario malin. "I Wurdalak" est un film d'horreur gothique dans l'esprit de ce que proposait la Hammer à l'époque, avec des éclairages de couleur "pop" en prime. Une histoire de vampires slaves, sans grande originalité pour quiconque a déjà vu un film de vampire, et assez (trop ?) lente. Mais l'ambiance est bien construite, notamment grâce à Boris Karloff en inquiétant meurtrier. "La goccia d'acqua" est une histoire de fantôme et de vengeance. Prévisible, mais aux décors et aux effets efficaces. A condition d'être réceptif, là encore, aux éclairages très artificiels de couleur, et aux maquillages poussifs. Le tout sera remis en perspective par une conclusion étonnement parodique et amusée ! Pour l'anecdote, le film aurait eu un impact non négligeable sur la pop culture. Il se murmure que Boris Karloff aurait apprécié le tournage, convaincant ses amis Christopher Lee et Vincent Price de tourner ensuite avec Mario Bava. De son côté, Quentin Tarantino se serait inspiré de sa structure à sketches pour écrire ses premiers brouillons de "Pulp Fiction" (!). Tandis que les membres d'un certain groupe fondateur du heavy metal auraient vu le film en salles, et auraient eu l'idée de nommer leur groupe d'après son titre international : "Black Sabbath" !

 

Les Trois visages de la peur est un film à sketches sur la frayeur et on ne peut pas dire que cela fonctionne, j'ai beau aimé le fantastique j'ai pourtant du mal avec Bava et ce n'est pas Les Trois visages de la peur qui va me faire apprécier ce réalisateur. 3 histoires inégales dont seule la dernière procure une certaine inquiétude, la 1er sketch est plus que moyen, celui des vampires a une certaine beauté mais comme son film Le Corps et le fouet est plus ennuyeuse qu'effrayante. Un petit film vraiment dispensable.

Ce titre des "Trois visages de la peur" fait référence aux trois sketches qui composent ce long métrage de Mario Bava. Comme souven dans ce genre d'exercice formel, ces petites histoires sont d'inégale qualité. La première ouvre d'ailleurs très mal la série et les deux autres qui suivent peinent vraiment à relever le niveau. La promesse du frisson transmise par l'intitulé du film ne montre jamais le bout de son nez. La faute à la pauvreté des scénarios et à une mise en scène qui a aujourd'hui mal vieilli. On peut quand même apprécier de celle-ci de beaux effets de lumières et quelques bonnes idées ici et là. A réverser aux fans de Mario Bava.

"Les 3 visages de la peur" est un film à sketchs en 3 parties ("Le téléphone", "Les wurdalaks", "La goutte d'eau") d'après Maupassant, Tchékov et Tolstoï. Enfin ça c'est pour donner un peu de légimité à ce film qui reste avant tout un film de série B. Inutile de chercher une quelconque crédibilité dans ces histoires qui se content d'enchainer les effets du genre (ombres rasantes, porte qui grince) dans des décors gothico-baroque et avec des actrices à moitié dénudées. Le pire est surement le deuxième film qui accumule tous les poncifs éculés du film de vampire, avec un très mauvais jeu d'acteur en sus. Du pur cinéma bis pour les amateurs du genre, mais ça fait plus rire que peur...

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA