CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2573 

 

 

n°2573
 
" L'amour ouf "

 

 

(2024)-(Fr,Be)-(2h40)  -      Comédie romantique   

 

Réal. :     Gilles Lellouche   

 

 

Acteurs:  A.Exarchopoulos, F.Civil, M.Wanecque ...

 

Synopsis

 

Certaines scènes violentes peuvent heurter un jeune public

Les années 80, dans le nord de la France. Jackie et Clotaire grandissent entre les bancs du lycée et les docks du port. Elle étudie, il traine. Et puis leurs destins se croisent et c'est l'amour fou. La vie s'efforcera de les séparer mais rien n'y fait, ces deux-là sont comme les deux ventricules du même cœur...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première    Ecran Large     Elle    Ouest France   L'Obs   Critikat.com   La Croix 

 

Après Le Grand bain, Gilles Lellouche confirme qu'il est un immense directeur d'acteurs et un cinéaste de ouf.

Le résultat, pharaonique, vibre de la passion de Gilles Lellouche pour le 7e art. C’est une œuvre riche, généreuse qui fait penser à une valise sur laquelle on doit s’asseoir pour la fermer après l’avoir trop remplie.

L’Amour ouf déborde d’un appétit de cinéma qui donne envie de l’aimer. Donc oui, ça déborde de tous les côtés, et jusqu’à l’excès. Mais il y a aussi et surtout des instants de grâce dans ce grand chaos romanesque.

Entre coup de foudre et coups de poing, scènes de baston viriles et premier baiser dans un champ de colza, « l’Amour ouf » cogne fort et c’est un vrai plaisir de cinéma.

Une envie de cinéma mal canalisée et peu digeste certes, mais ce sont ces mêmes défauts qui la rendent aussi touchante, comme si le film était conçu par un ado follement amoureux et maladroit cherchant à exprimer ses sentiments par tous les moyens.

Il y a beaucoup de violence, de sentiments exacerbés dans cet Amour ouf porté avec justesse par le couple Adèle Exarchopoulos-François Civil. Mais Gilles Lellouche a beau jouer sur les effets de caméra, des images très arty, un montage nerveux et une bande-son seventies/eighties, son film s'enlise et tombe dans la périphrase. Dommage.

Malgré une sincérité presque déconcertante, le film pèche par gourmandise, basculant souvent dans l’hyperbole stérile.

Dans ce film qui nous rabâche l’amour sans jamais réussir à le filmer, Lellouche se fracasse à ses propres limites, celles d’un cinéaste moyen qui se fantasmait en grand metteur en scène, laissant filer son « amour ouf » dans le glacial vent de l’indifférence.

L'Amour ouf ne manque ni d'ambition ni de bonnes idées, mais finit par se cannibaliser.

Un ratage de première pour cette œuvrette oscillant entre polar grotesque et romance à bon marché. On est gêné pour les acteurs peu aidés par des dialogues accumulant tous les poncifs.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Une véritable épopée amoureuse sous fond de violence qui nous entraîne avec émotion dans la vie de Jackie et Clotaire. Ce sont deux adolescents qui vont tomber amoureux mais dont les aléas de la vie vont malgré eux les séparer. Le casting est impeccable, mention particulière à Malik Frikah qui m'a vraiment bluffé dans son interprétation. La première partie du film s'attarde donc plus sur leur rencontre et leur jeunesse, tandis que nous faisons un saut dans le temps dans la seconde, les retrouvant adultes. Une petite b aisse de rythme vers la dernière heure, mais qui n'impacte pas le tourbillon de cette histoire prenante. C'est visuellement bien réalisé et les musiques sont énergiques et collent avec l'esprit des années 80. Un film vibrant.

Vu dans le cadre des 420 avant-premières simultanées dans 4 pays (France, Belgique, Suisse et Luxembourg) avec échanges en Visio avec l’équipe du film. « L’Amour ouf » mélange très adroitement la comédie romantique avec l’environnement de gangsters. C’est aussi une remise au goût du jour de « Grease » (1978), la rencontre des opposés dans le cadre du lycée mais pas que… C’est aussi des milieux sociaux différents, dans des espaces de vie différents et des situations très bien croquées. C’est avant tout un superbe casting. Le film est trop long mais on pardonne tout à tant d’amour.

 

Je suis malgré tout mitigé car cette violence est insupportable. Elle est très présente et le thème principal de ce film au delà de l’histoire d’amour. J’ai vu le film pour le réalisateur et les acteurs mais ce n’est clairement pas mon style de film. On oscille donc entre un attachement viscéral et passionnel qui est formidablement rendu et cette violence horrible. Difficile de contrebalancer les deux car en plus de la violence m, il y a la musique ultra présente et assourdissante. Certes on n’est pas là pour voir une bluette romantique. En cela c’est réussi pour la partie cinéma.

"L'amour ouf" plébiscité par les spectateurs, en compétition cette année au festival de Cannes (sélection officielle),est une romance dramatique avec des qualités. En effet, le réalisateur Gilles Lellouche qui devrait de nouveau rencontrer un beau succès après son long-métrage précédent "Le Grand Bain", livre aux spectateurs une histoire visuellement superbe, une belle photographie et un super montage .La première partie est excellente revenant sur l'enfance des deux protagonistes principaux de l'histoire avec une atmosphère des années 1980 très bien restituée. La seconde partie est plus problématique cumulant des incohérences et un dénouement frustrant ,c'est bien dommage car sans cela, ce film aurait été un des meilleurs de l'année avec un casting de haute volée (Adèle Exarchopoulos, François Civil et les révélations de ce film Mallory Wanecque et surtout Malik Frikah,....).

 

Ce film est comme une pochette surprise des années 80 : bel emballage mais rien à l'intérieur. Tout est prévisible. Eh puis, il y à tellement d'anachronismes l'éclipse du 11 août 1999 avec des automobiles de début 80, le jeune qui appelle son pote « frère » comme dans nos banlieues actuelles alors qu'à cette époque, cela n'avait absolument rien à voir.

Jeunes , ils sont crédibles et touchants et on pardonne les dialogues lourdingues , les incohérences , le mélange des genre , le surjeu de ce cher Chabat ou de Elodie bouchez, les images de carte postale . Mais quand ils reviennent à 25 ans, la, on sombre dans un navet épouvantable. On supplie que ça se termine mais comme aucun choix n’a été fait au montage, on doit se farcir toutes les scènes jusqu’à la nausée .

Ce film présente une vision beaucoup trop consensuelle et édulcorée de l’amour. Mis a part sa longueur interminable, j'ai trouvé ce film mièvre et dégoulinant, ça ressemblait à une mauvaise parodie. L'histoire est peu crédible, et certains dialogues, tellement clichés, m'ont plus rire que pleurer... Les acteurs, en particulier Mallory Wanecque que j'avais pourtant adorée dans Les pires, ne parviennent pas à sauver le film. La réalisation donne le mal de mer et l'ensemble manque tellement de profondeur que c'en est presque insultant pour le spectateur

C'est long, Dieu que c'est long .. pour nous raconter quoi, au fait ? .. les amourettes de deux ados - certes de conditions sociales différentes - .. dont le cours est brutalement interrompu, et dont il faudrait accepter de croire que, une dizaine d'années plus tard, malgré les expériences de vie vécues par l'une, par l'autre, elles consument à nouveau les deux protagonistes (ndlr : casting très mal géré > Adèle - la "Jackie" à l'âge de 25-28 ans - n'a pas du tout le gabarit plutôt fin de l'actrice jouant la Jackie "ado") ? .. et quelle complaisance ai-je trouvé à nous proposer ces scènes de violence dont je suis à peu près certain qu'elles encombrent la durée du film pour le tiers ! .. Je me disais tout au long (!) du film que G. Lellouch n'aura été impliqué que sur la forme de son bébé. Il y a constamment une surenchère visuelle (cadrages, photos, divers effets, cascades ..). La forme sans vraiment de fond, c'est plutôt creux, non ?

Même si la première partie dans les années 80 est réjouissante, le film s'enlise beaucoup trop vite et trop longtemps dès que Adèle et François arrivent dans les versions adultes des personnages. Est ce un clip géant et super long ? est une démo du fabricant de caméra ? C'est toujours très beau mais nous, spectateurs, restons trop longtemps à l'écart du film. C'est long très long. Pas ouf.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA