Fiche 2569
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" La cité
de Dieu "
(2003)-(Brés)-(2h15) - Policier, Drame
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Synopsis
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Dans une favela qui a vu le jour à Rio de Janeiro dans les années soixante, Fusée est un gamin noir, pauvre, trop fragile pour devenir hors-la-loi, mais assez malin pour ne pas se contenter d'un travail sous payé. Il grandit dans un environnement violent, mais tente de voir la réalité autrement, avec l'oeil d'un artiste. Il rêve de devenir photographe professionnel. Petit Dé, un enfant de onze ans, emménage dans la Cité. Il souhaite pour sa part devenir le plus grand criminel de Rio et commence son apprentissage en rendant de menus services à la pègre locale. Il admire Tignasse et son gang, qui arraisonnent les camions et cambriolent à tout va. Tignasse donne à Petit Dé l'occasion de commettre un meurtre, le premier d'une longue série...
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Le Monde Le Parisien
Le Journal du
dimanche
Les Inrockuptibles L'Express
Télérama Cahiers du Cinéma Positif
Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première Ecran Large Aden Ouest France L'Obs Critikat.com La Croix
La dureté du propos, le traitement proche du documentaire, l'impressionnante virtuosité des scènes qui suggèrent plus qu'elles ne montrent et vous laissent pourtant K.-O. tout, dans ce film qui prend sa source dans la "vraie vie", est de l'ordre du grand, du très grand cinéma. Cette saga, ce film fleuve sur la vie de gangsters de jeunes d'une favela brésilienne est un véritable choc ! Le premier film de Fernando Meirelles à sortir en France est un coup de maître, mêlant le plaisir de la narration à l'intelligence morale et cinématographique pour raconter une histoire captivante. Film coup de poing et saga virtuose, dont la mise en scène évoque la fureur violente de Scorsese et les effets choc de Tarantino. Meirelles réussit, deux heures quinze durant, à tenir un récit arborescent avec un minimum de force documentaire et de foisonnement romanesque, sans la terreur qu'inspire la violence barbare à la Scorsese mais avec une légèreté cinétique toute juvénile. Ce film de hors-la-loi est costaud pour mille raisons. Son rythme est une folie pure, une cavalcade, un tir de grenaille. La caméra est partout, sur la terre comme au ciel. Il y a longtemps que le cinéma ne s'était pas montré si fébrile. Une réalisation un peu trop tendance, rythmée façon clip, et une violence tarantinesque. La mise en scène, entre les tics hystériques du clip, de la publicité et la mauvaise digestion d'une rhétorique virtuose venue du cinéma américain, relève d'un espéranto filmique discutable et jette un doute sur la sincérité d'une entreprise qui fleure l'opportunisme.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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En 2003, Fernando Meirelles décide de réaliser l'excellent film : "La Cité de Dieu". Le principal point fort de cette oeuvre est évidement son réalisme et sa crédibilité car j'imagine bien que la vie dans les favelas brésilienne doit malheureusement ressembler à ce train de vie ci ainsi qu'à cette difficulté quotidienne et c'est ce que Fernando Meirelles cherche à démontrer. En effet, cette oeuvre montre bien par exemple, le souhait des caïds à se faire respecter en utilisant tous les moyens mis à disposition tout en embrigadant n'importe quelle personne qui lui passe sous la main (même des enfants très jeune). Ils vont aller jusqu'à les soumettre jusqu'à ce qu'ils obéissent sans broncher car dans ces endroits très pauvres tout le monde veut absolument s'en sortir à n'importe quel moyen et se sentant puissant et sont pour beaucoup en quête de pouvoir en cherchant à monter en grade en suivant ces caïds qui profitent de leur naïveté. Donc ces personnes cherchent à s'en sortir mais en choisissant la solution de la facilité : la drogue, la violence ainsi que les armes. D'autres souhaitent s'en sortir en évitant d'être attiré par des faits illégaux, même s'il est parfois très dur de rester dans le droit chemin (comme on peut le voir avec le narrateur et héros Buscapé ou encore avec Manu le Coq) avec une corruption présente qui n'aide pas à s'en sortir. Bien sûr, dans ces endroits, la paix est parfois très fragile et dépend parfois de peu et parfois d'un Homme. Cependant, en dehors de cette critique sociale, Fernando Meirelles réalise cette oeuvre merveilleusement bien et raconte cette histoire également très bien par l'intermédiaire de Buscapé et met par moment en avant une critique du racisme blanc et noir. La pseudo happy end est encourageante et donne de l'espoir pour l'avenir dans les favelas où il est possible qu'un jour tout s'arrange. Donc ce film de Fernando Meirelles est en un mot excellent. Une petite bombe ! Ce film est tellement dense en émotions, informations, rebondissements et péripéties qu'en faire une critique est quasi impossible. J'ai longtemps hésité à le voir (3-4 ans en fait!) car je ne connais pas le réalisateur ni les acteurs et j'ai préféré me pencher sur des filmo d'auteurs un peu plus fournies. Pourtant ce film est incroyable de maîtrise, avec son scénario s'étalant sur près de 10 ans, sa caméra quasi documentaire, son aspect moite, insécuritaire, violent, tous les ingrédients sont là pour une grande fresque sur les favelas brésiliennes. Il y a quelques points qui m'ont dérangé et qui m'empêche de mettre un 5/5 tout de même. Le premier c'est que le personnage principal est extérieur à l'histoire, n'a que peu d'impact dessus. Et malgré ça son histoire va être sur-développé, notamment ses amours, alors que c'est sans intérêt. Le deuxième c'est que ce personnage raconte l'histoire en voix off. Et j'ai horreur de ça ! Pour le reste c'est brillant et il ne faut pas hésiter à le voir. Il faut avouer que la patience est légèrement de rigueur pour cette Cité de Dieu, qui a un peu de mal à trouver son rythme. Et puis, l'ensemble avancant, on finit vraiment par rentrer à l'intérieur de la "Cité", et à se rendre à quel point Fernando Meirelles est doué pour retranscrire le milieu. Et même si quelques effets sont peut-être un peu trop appuyés, l'ensemble n'en reste pas moins assez impresionnant, grâce à un réalisme d'une violence inouïe, et des personnages qui sonnent juste de bout en bout. Certaines scènes sont même assez incroyables, et c'est également une peinture sociale que dresse Meirelles, apparemment terrifié par ce qui se passe dans son pays. Les acteurs sont quant à eux exceptionnels. Bref, un film choc, étonnant, qui marquera aussi bien les mémoires qu'il éveillera les consciences. Vraiment très fort. Fernando Meirelles nous offre un magnifique point de vue sur la difficulté de la vie au sein des favelas brésiliennes et de la domination de la violence et l'arme au sein de ces zones. Des images frappantes, des anti-héros très bien interprétés, le portrait offert est cruel de réalisme. Une violence omniprésente dans une cité sans pitié où se faire sa place commence dès l'enfance, à l'image de Zé Pequeno... Un film quasiment documentaire par son aspect si vérace, mais qui va peut-être un peu trop loin dans des scènes vraiment cruelles. « La Cité de Dieu » réalisé par Fernando Meirelles s’imposait dès sa sortie comme un film choc empreint de réalisme (car basé sur des faits réels) sur la création des favelas de Rio dans les années 60. A travers une histoire de guerre des gangs relativement classique sur une lutte de territoires, se dessinent en filigrane différents destins de protagonistes ayant choisi des voies bien distinctes. Tous les acteurs sont hyper convaincants, des plus jeunes aux plus anciens, mais on retiendra surtout l’apparition courte mais non des moindres de Douglas Silva, future star de « La cité des hommes » (le film et la série éponyme) véritable révélation stigmatisant à lui seul la destinée inévitable de ces enfants quasiment abandonnés par les parents et à qui on a laissé trop tôt une arme dans les mains. Un long-métrage quasi documentaire en somme car des plus réalistes !
La Cité de Dieu c'est la chronique sur 2 décennies de la violence dans cette favela de Rio surnommée injustement La Cité de Dieu. On y suit à travers les yeux Buscape, enfant qui se rêve photographe mais personnage malheureusement trop neutre pour qu'on puisse s'y attacher, le destin de plusieurs enfants et principalement de Ze Pequeno : gamin psychopathe, ultra-violent et colérique qui se hissera à coup de meurtres à la tête du plus puissant gang de la favela. Si on ressent fortement les influences Scorsesiennes et Tarantinesques et qu'il faut particulièrement souligner la qualité du montage qui permet d'agencer entre elles, ce qui semblent être des anecdotes séparées, pour finalement s'intégrer dans cette fresque gigantesque et ce sans jamais perdre le spectateur, on pourra reprocher la maladresse de quelques mises en scène et de certains dialogues. Mais le principal défaut de ce film, à mon sens, c'est que, pendant 2h et même pendant les 20 dernières minutes pourtant explosives, la violence montrée n'est ni esthétisée (et presque jubilatoire) comme chez Tarantino, ni choquante comme celle de Taxi Driver ou d'Orange Mécanique. Incompréhensiblement, la mise en scène de la violence ne m'a pas touché, pas interpelé. Un documentaire aurait eu plus d'effet car plus réaliste. Un Tarantino aurait rendu la violence "sexy". Un Kubrick l'aurait dénoncé. Et un Scorsese nous aurait trouver quelques manières de nous faire froid dans le dos. Ici la violence est acceptée et "acceptable", comme elle l'est probablement dans ces favelas, ce qui était peut être le but du réalisateur, mais qui finalement me laisse assez froid. Bref, si ce film ne m'a pas séduit totalement, il reste quand même un joli film.
Mouais, ce film est un peu trop sketchique pour être un grand film. C'est décousi du début à la fin. Finalement on n'en sait très peu de rocket, et son pote est fade au possible (contrairement à la cité des hommes ou la pote du black est bien plus consistant). Tout tombe un peu comme un cheveu sur la soupe. Quelques scènes fortes cependant : la mort du'un des gamins voleurs de poulet et little dice qui tue encore enfant tout ce qui bouge avec un plaisir enfantin et enfin le reglement de compte final est assez bien amené par la scène du poulet. Mais l'ensemble du film est très mauvais. Un film malgré tout assez convenu sur la violence et la délinquance des jeunes brésiliens, dans des quartiers pauvres. Mais ici, pas de favelas, mais des maisons individuelles pour chaque famille. Ce ne sont pas des quartiers abandonnés. Le film semble se complaire dans une grande violence meurtrière faite par des enfants, et cette violence ne semble pas vraiment justifiée. Le film n'est pas chronologique, le profil des délinquants n'est pas étudiés, c'est très mal filmé (la caméra a la bougeotte), pas de scénario, mais une série de séquences plus ou moins longues qui n'expliquent pas grand chose sur cette cité de Dieu. Sorte de documentaire qui ne fait pas rêver...
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