Fiche 2566
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" Le
convoi de la peur " ( Sorcerer )
(1977)-(Am)-(2h01) - Aventure, Drame
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Synopsis
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Quatre étrangers de nationalités différentes, chacun recherché dans son pays, s'associent pour conduire un chargement de nitroglycérine à travers la jungle sud-américaine…
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Du cinéma à l'ètat brut. "The Exorcist", "Cruising", "To Live and Die in L.A.", "Rampage", "Bug"...La filmographie de William Friedkin est unique en son genre et chaque titre mobilise la grande foule! Allant là où on ne l'attend pas, Friedkin prend avec "Sorcerer" tous les risques en 1977 et énumère tous les morceaux de bravoure (et de folie) possibles et inimaginables! De plus, il n'hésite pas à pousser son quatuor d'acteurs dans leurs derniers retranchements! Roy Scheider et Francisco Rabal, Bruno Cremer et Amidou! Quatre comédiens exceptionnels, quatre chauffeurs à jamais dans nos mèmoires! Une gourmandise rare pour le cinéphile et une recherche esthétique impressionnante où le travail sur l'image et la lumière élève l'oeuvre au niveau du mythe! Rien que la scène ahurissante du pont mérite toutes les èloges! Une séquence démentielle, à l'ancienne, sans effets numériques à gogo! Mr Friedkin vous êtes un grand Tant sur le fond que sur la forme, ce remake du "Salaire de la peur" est un film maudit qui aboutit à une réelle descente aux enfers dont on se souvient pour toujours, un métrage à l'arrache qui régale les yeux où les histoires qui entourent le tournage sont à présent aussi connues que le film lui même! Les deux camions de "Sorcerer" bougent, carburent, ils sont menaçants de par leur chargement de nitroglycèrine, la caméra jamais en repos ne leur laisse pas le temps de paraître immobiles! Les deux camions de ce « convoi de la peur » remplissent puissamment leur contrat à travers la jungle, aidé il faut le dire par une B.O énorme de Tangerine Dream! Certes un remake du "salaire de la peur", mais un grand film méconnu , qui comporte des scènes impressionnantes. Le film comporte 2 parties: la première, la présentation des personnages et leur arrivée dans l'infâme bidonville pour les damnés de la terre qui leur sert de repaire, cette partie est prenante et la description de village glauque et poisseux est remarquable. La deuxième partie, le voyage en camion , est tout simplement hallucinante, les scènes dans la forêt sont d'une puissance et d'une densité incroyable quand aux scènes du pont suspendu, c'est tout simplement parmi les scènes les plus dantesques que l'on ait vu au cinéma tant on se dit que l'équipe technique a du prendre des risques insensés. Un film, dur, noir, d'un pessimisme total, sans espoir, du très grand cinéma. On sait que Friedkin voulait un duo Steve Mac Queen-Lino Ventura. Si Roy Scheider paraît "léger" pour le rôle, Bruno Crémer est quand à lui impressionnant, écrasant même les autres comédiens. A noter la composition remarquable de Amidou souvent vu dans les films de Lelouch , mais dans des rôles très légers. Un grand film a redécouvrir.
Film maudit quasiment invisible durant des années, « Sorcerer » connaît un retour en grâce récent qui m'a permis de le découvrir au cinéma. Cela dit, je ne suis pas si sûr que ce remake du « Salaire de la peur » était totalement indispensable, d'autant que la mise en place avant la fameuse mission (plus d'une heure, quand même!) m'a paru bien longue, le scénario restant, à quelques exceptions près, globalement très fidèle à son modèle. Reste que William Friedkin est un immense réalisateur (surtout lorsque l'on connaît un peu le tournage apocalyptique qu'il a dû affronter!), capable de fulgurances visuelles assez sidérantes et surtout auteur de scènes d'action prodigieuses; le tout soutenu par l'hypnotisante bande-originale des Tangerine Dream... Du coup, même si je ne le trouve pas franchement équilibré et donc vraiment trop long dans sa première partie, force est de reconnaître que cette découverte reste importante à de nombreux égards : bref, malgré les réserves, voilà une œuvre que l'on est heureux de voir retrouver la lumière après quasiment 40 ans d'obscurité. C'est adoubé par Henri-Georges Clouzot que William Friedkin a réalisé ce remake du mythique "Salaire de la peur". Malheureusement la "Grande Faucheuse" ayant fait son oeuvre, Clouzot ne verra jamais le film, et ce dernier sera un bide commercial qui tombera dans un relatif oubli. Ce que l'on ne peut pas reprocher au réalisateur de "French Connection" et de "L'Exorciste" c'est d'avoir réalisé une pâle resucée. A une exception près, chacun des quatre protagonistes étant longuement présentés au début ce qui permet une grande empathie, enfin surtout envers celui interprété par Bruno Cremer, très émouvant, la structure scénaristique est certes la même ce qui rend l'ensemble presque sans surprise mais par contre, le ton est totalement différent. William Friedkin donne une résonance fantasmagorique (voir le visage blafard de Roy Scheider !!!) et fataliste, et cela dès la première image, alors que le film de Clouzot est un thriller psychologique qui laisse espérer jusqu'au bout. La réalisation de William Friedkin quant à elle est très musclée, violente et sans temps mort, qui donne quelques morceaux de bravoure comme la séquence de la traversée du pont sous la pluie, d'un suspense difficilement soutenable. "Sorcerer" est un remake mais un remake qui parvient à être un film en lui-même et qui mérite de sortir des sombres oubliettes dans lesquels il est. Je n'aime pas trop cet approche mais difficile de ne pas comparer... "Le salaire de la peur" revu par W. Friedkin est une demi réussite. L'action est rehaussée avec quelques moments vraiment palpitant durant le transport en camion. Le film est plus court mais pourtant, il faudra près d'une heure avant que le film ne décolle vraiment. "Le salaire de la peur" prend également son temps mais permet une toute autre approche des personnages : on a le temps de s'imprégner de leurs personnalités pour les voir évoluer. Ici, malgré une présentation des protagonistes, on n'est pas vraiment concerné par leurs sorts... Leurs relations étaient un éléments important de l'original et c'est bien dommage de perdre cet ingrédient... Néanmoins, le film remplit son contrat et promet quelques scènes intense. Les acteurs campent leurs rôles avec détermination. Je finirais en disant que si vous ne pouvez en voir qu'un, voyez l'original... On est loin du Clouzot on ne retrouve pas l'intensité du salaire de la peur surtout au niveau des rapports entre les protagonistes. Néanmoins avec la couleur, le réalisme des situations notamment dans le village véritable trou du cul du monde et les morceaux de bravoure comme le passage des camions sur le pont de cordes, cela donne un bon divertissement.
William Friedkin avait dit lui-même à Henri-Georges Clouzot qu'il ne ferait pas mieux que "le salaire de la peur" en faisant ce remake. Et il avait bien raison car avec ce film il montre combien un remake peut être navrant et inutile et que parfois il faut savoir s'incliner devant les grands. Là où Clouzot installait un climat permanent de tension et brossait un portrait psychologique fort, Friedkin mise avant tout sur le spectaculaire et il y parvient durant une séquence (celle du pont, la seule vraiment impressionnante) mais il ne fait jamais décoller le film. Les personnages n'ont aucune psychologie, l'introduction est inutile et la mise en scène elle-même semble molle et pas inspirée. On a vu de meilleurs remakes, on a connu Friedkin plus inspiré.
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