Fiche 2264
| n°2264 | |
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" La
Parole donnée "
(1962)-(Brés)-(1h59) - Drame
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Synopsis
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Zé est un pauvre paysan de la campagne brésilienne. Son bien le plus cher est son âne. Lorsque ce dernier tombe malade, Zé fait une promesse à Sainte Barbara : si son âne se rétablit, il portera une lourde croix - comme Jésus - de son village jusqu'à l'église de Sainte-Barbara dans la capitale. Son voeu ayant été exaucé, Zé tient parole. Accompagné de sa femme, il part donc, la croix sur l'épaule, pour son dur pèlerinage...
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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La force de ce film tient dans son avancée inéluctable vers sa fin, son accumulation d'intrigues, de personnages, de toute la société brésilienne qui va finalement se retrouver et se déchirer autour du personnage central. Et pourtant, finalement l'histoire est simple, mais très bien écrite, et portée par une mise en scène relativement sobre mais précise et quelques plans superbement trouvés (la croix inversée à la fin par exemple!). Bref, du beau travail, intelligent, pas forcément subtil mais qui frappe fort. J'aime beaucoup. Bon film qui laisse à penser. Des situations cocasses mais qui tournent au drames, le Brésil dans toute sa folie et démesure, réflexion sur la cohabitation entre religion et tout ce qui s'y greffent (politique, commerce, ...). La fin du film est assez forte et éloquente. Fabuleuse Palme d'or, injustement oubliée, cette oeuvre vaut par sa tonalité bunuelienne mais aussi son ton néoréaliste, qui dénonce les hypocrisies d'une certaine culture dominante. Le récit est prenant et le dénouement d'une force rare.
Anselmo Duarte s’est vu attribuer la Palme d’Or lors du 15ème
Festival de Cannes en 1962. Il adapte avec La Parole Donnée, la
pièce de théâtre O Pagador de Promessas, du poète et écrivain
Brésilien Dias Gomes.
Palme d'or 1962 et par l'occasion seul film brésilien à avoir reçu la récompense suprême à Cannes jusqu'ici avant de tomber dans l'oubli. Ce qui n'est guère étonnant. Enfin... si c'est étonnant qu'il ait remporté la Palme, par contre ça l'est pas du tout qu'il soit tombé dans l'oubli. Le cinéaste Anselmo Duarte a réalisé un film qui m'a fortement rappelé le chef d'oeuvre de l'immense Billy Wilder "Le Gouffre aux chimères", sauf qu'ici il y a de la religion en plus, en ayant le droit à une critique féroce de la Société brésilienne où les institutions religieuses, policières, les médias, le public en général vont s'en prendre plein la gueule en les montrant profiter sans vergogne des malheurs du protagoniste, seul personnage à sauver du lot, devenant à cause des autres une figure quasi-christique. On comprend aisément d'ailleurs que celui-ci considère son âne comme étant son meilleur ami. Mais l'ensemble qui aurait pu franchement être très puissant s'égare malheureusement trop dans un rythme décousu et peine trop à faire exister les personnages secondaires pour être efficace. Seule la fin, la toute fin, trouve in-extremis cet éclair de puissance qui fait désespérément défaut au reste.
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