CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2554 

 

 

n°2554
 
" Quand vient l'automne "

 

 

(2024)-(Fr)-(1h42)  -      Comédie dramatique  

 

Réal. :     François Ozon   

 

 

Acteurs:  H.Vincent, J.Balasko, L.Sagnier ...

 

Synopsis

 

 

Michelle, une grand-mère bien sous tous rapports, vit sa retraite paisible dans un petit village de Bourgogne, pas loin de sa meilleure amie Marie-Claude. A la Toussaint, sa fille Valérie vient lui rendre visite et déposer son fils Lucas pour la semaine de vacances. Mais rien ne se passe comme prévu.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première    Ecran Large     Elle    Ouest France   L'Obs   Critikat.com   La Croix 

 

Le cinéaste change de style et de ton pour chacun de ses films avec une seule constante : le talent.

Hélène Vincent et Josiane Balasko s’abandonnent à la bienveillance attentive d’Ozon. Mais Ozon ne serait pas Ozon, s’il n’y avait du trouble qui s’insinue, de la violence liée à l’amour.

Quand vient l'automne est un très beau film. Il bouscule une certaine vision figée de la vieillesse qui laisse croire que passé un certain âge, la vie est un long fleuve tranquille pour des êtres vidés de leur substance. À contre-pied, François Ozon fait de cette vieillesse le terreau d'un thriller mettant en jeu tous les ingrédients d'un bon drame.

Ozon ellipse les scènes clés pour attiser le doute, sème les non-dits. Mais ce qu’il réussit surtout avec l’aide de ses deux immenses actrices de « Grâce à Dieu », Hélène Vincent et Josiane Balasko, c’est un film résilient sur le temps qui s’écoule, la fatigue qui s’installe, la rotation des heures solitaires, la rousseur des frondaisons et les curieux méandres de la transmission avant que ne se déploie le grand ciel de l’hiver.

Ozon, qui n’a pas attendu Mona Chollet pour s’intéresser au thème de la culpabilité, l’étudie ici de manière frontale à travers une sorte de conte moral sympathiquement ambigu, mais un peu artificiellement maquillé en polar simenono-chabrolien.

Sans doute pas le meilleur des Ozon, mais tout de même un spectacle entre le policier et le drame familial qui n’est pas désagréable à regarder.

Si le scénario prend plaisir à laisser planer les non-dits, le rythme souffre précisément de cette indécision qui nous laisse entre deux feux et cadre assez mal avec l’ambition d’un thriller vénéneux. Car plutôt que de nous inciter à remplir émotionnellement les hors-champs, ces ellipses narratives limitent la possibilité de ressentir un authentique vertige.

Petit film du dimanche soir, à regarder avec ses parents ou ses grands-parents pour débattre de la toxicité des liens familiaux, cet Ozon nouveau sent déjà le renfermé. L’automne est une saison tout en nuances qui méritait mieux qu’un film vieillot.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Avec le prolifique Ozon, on ne sait jamais à quel genre de film on va être confronté ! Un an après "Mon crime", adaptation pleine d’ironie d’un vaudeville de 1934 dont la réalisation faisait penser à certains films de Woody Allen et aux téléfilms de la série Les petits meurtres d’Agatha Christie, Ozon nous emmène en Bourgogne pour un film d’atmosphère au dessus duquel plane l’ombre de Simenon. Film après film, au rythme assez régulier d’un film par an, François Ozon continue d’être une figure importante du cinéma hexagonal. Remarquablement interprété, plein de non-dits et de « non montrés », Quand vient l’automne fait partie des œuvres les plus réussies de son réalisateur.

Merci à Francois Ozon de donner enfin un premier rôle à cette actrice formidable : Hélène Vincent. Dans cette comédie dramatique, c'est incontestablement cette grande dame de quatre fois vingt ans - interprétant Michelle - qui donne le "la", accompagnée d'un énorme Pierre Lottin ( Vincent ) ainsi que de Josiane Balasko ( Marie-Claude ). Avec une délicatesse et une précision touchante, la mise en scène est impressionnante, rehaussée de gros plans de visages magnifiques, permet de savourer ce très bon moment de cinéma, dans un écrin de nature Bourguignonne tellement attachante. Titre particulièrement bien choisi pour illustrer cette tranche de vie, indécise, et encore si pleine d'espoir. Formidable intrigue, aux "non-dit" pesants, au accents métaphoriques, et une actrice dans la lumière.... !!

François Ozon ? Je suis fan ! Je crois avoir vu tous ces films depuis Sous le sable en 2000. Il ne m’a que rarement déçu, malgré des incursions dans tous les domaines, de la comédie musicale au film noir, de la comédie de boulevard au thriller, tout lui réussit Et ce ne sont pas ces 102 minutes de drame qui me feront changer d’avis. Ozon est un très grand. Michelle, une grand-mère bien sous tous rapports, vit sa retraite paisible dans un petit village de Bourgogne, pas loin de sa meilleure amie Marie-Claude. A la Toussaint, sa fille Valérie vient lui rendre visite et déposer son fils Lucas pour la semaine de vacances. Mais rien ne se passe comme prévu. Quand le passé resurgit, la tension est à son comble et on ne sait plus où va aller ce film virtuose porté par une distribution hors pair. Après ses deux derniers films, - Peter von Kant, et Mon Crime -, Ozon a voulu revenir au scénario original. Celui-ci est digne du grand Simenon, car il met en scène des personnages, qui sont confrontés à des cas de conscience complexes, au-delà du bien et du mal. Un vrai thriller qui en épatera plus d’un. Vous aussi, j’espère.

Un réalisateur offre enfin à Hélène Vincent un rôle de premier plan, et à 81 ans, l'actrice livre une performance bouleversante, marquée par une sincérité et une intensité troublantes. Elle incarne une grand-mère au passé que sa fille, jouée par Ludivine Sagnier, rejette avec une froideur glaçante. Sagnier est parfaitement odieuse, refusant désormais de confier son fils à sa mère, et la tension familiale atteint des sommets. Dans ce tourment, Michelle, le personnage de Vincent, trouve du réconfort auprès de sa meilleure amie, interprétée avec une maîtrise admirable par Josiane Balasko, qui surprend dans une prestation tout en nuances et en retenue. La direction artistique de François Ozon est un véritable bijou, magnifiant un récit captivant. Mais c'est surtout l'histoire qui touche en plein cœur : sous ses airs de thriller, "Quand vient l'automne" explore la vieillesse avec une douce mélancolie, provoquant une émotion profonde et durable.

 

Mais que j'apprécie les films lents ! Quand un film par sa lenteur nous fait percevoir la nostalgie ou la beauté de la nature ou encore le temps qui passe ... Mais là, nous est servi un polar campagnard très lent ! Ça frise l'oxymore ! Il y a des plans dont on ne perçoit comme utilité que le remplissage pour étoffer un scénario famélique ! Alors, pour sauver ce film du naufrage, il reste une campagne bourguignonne superbement filmée aux couleurs d'automne et, et , et ... une performance exceptionnelle d'une Hélène VINCENT au sommet de son art ! Elle tient le film à elle seule !

Une comédie dramatique qui a des apparences de thriller. Elle lui emprunte la même construction narrative. Des pièces éparses d’un puzzle que, peu à peu, le spectateur rassemble pour reconstituer l’image finale. Cette image, ce film, c’est la vie, ses difficultés, la séparation (que ce soit le deuil ou autre chose) puis la fin, la mort. C’est empreint de social et de familial comme l’est la marque de fabrique habituelle de François Ozon. « Quand vient l’automne » est bien entendu une métaphore. C’est celle des saisons, comme les séquences de la vie, qui passent peu à peu du printemps à l’automne qui précède l’hiver. L’automne est encore une belle saison. La suite qui s’annonce sera potentiellement plus rude. En ce premier jour de sortie nationale, le thème et son message semblent avoir attiré un public de seniors, bien placés pour comprendre ce dont il s’agit. Une scène (répétée) se situe sur le registre onirique. Comme les allégories, j’ai toujours pensé que c’était le truc quand on ne sait pas trop comment faire passer autrement à l'écran une idée, un sentiment. Bon, ça reste d’usage limité ici sans être pesant. Donc ça va, sinon je n’aurais pas aimé.

J’ai pas trop compris c’était quoi l’objectif du film j’ai l’impression que plein de thèmes étaient évoqués sans qu’aucun soit pleinement mené à bout (relation mère fille, solitude des vieux, le sens moral de la vérité, j’ai même l’impression qu’il va sur le terrain de l’homosexualité à la fin puis se ravise ou peut-être que je délire) mais je ne peux m’empêcher de penser que si Ozon avait fait le choix d’une idée seulement ça aurait été barbant. En tout cas, globalement j’ai pas passé un mauvais moment et j’ai même ri parfois (mais le « elle est tombée par la fenêtre cette conne » m’a trop rebuté)

 

Un téléfilm France 3 long et vieillot qui veut embrasser plusieurs genre (le drame social, le drame familial, le policier,...) mais au final les effleure seulement. Hélène Vincent est plutôt convaincante dans ce rôle de mamie aimante et isolée, mais Ludivine Sagnier son jeu est une catastrophe (et dire qu'elle est prof de comédie aujourd'hui).

"Quand vient l'automne" assez bien noté par la critique est un drame français décevant dans l'ensemble. En effet, le réalisateur François Ozon (23 films à son actif depuis 1998) se loupe en grande partie à cause d'un scénario trop superficiel, certaines séquences frôlant même le ridicule dans ce film avec des intentions pas toujours très claires, reste la partition de la comédienne Hélène Vincent en quête de rédemption dans cette histoire qui évoque aussi les sujets sensibles de la déchéance, de la fin de vie, du poids du passé et de la frontière entre le mal et le bien, bref très vite oubliée à la sortie de la salle.

 

 

 

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