CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2552 

 

 

n°2552
 
" Emmanuelle "

 

 

(2024)-(Fr,Am)-(1h47)  -      Drame, Erotique  

 

Réal. :     Audrey Diwan   

 

 

Acteurs:  N.Merlant, W.Sharpe, N.Watts ...

 

Synopsis

 

 

Emmanuelle est en quête d’un plaisir perdu. Elle s’envole seule à Hong Kong, pour un voyage professionnel. Dans cette ville-monde sensuelle, elle multiplie les expériences et fait la rencontre de Kei, un homme qui ne cesse de lui échapper.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première    Ecran Large     Elle     Ouest France   L'Obs   Critikat.com   La Croix 

 

Intéressant dans sa théorie, Emmanuelle est aussi plein de cinéma, totalement minimaliste, ou convoquant la luxuriance des films de Wong Kar-wai et exploitant à plein les décors d'un Hong Kong underground lors d'une escapade nocturne d'une tension sexuelle explosive.

Avec une mise en scène excessivement soigneuse et pensée, ultra-esthétisante et épurée, servie par la présence magnétique de Noémie Merlant, qu'elle filme magnifiquement, la réalisatrice ouvre une porte sur l'espace intime, sur l'univers mystérieux qu'est le désir.

À l’image du fantasme, qui n’existe (s’il n’est pas réalisé) que par l’imagination, le film mise aussi brillamment sur l’art de la suggestion et de l’attente. La scène la plus hot n’est ainsi pas la plus explicite.

Malgré des dialogues parfois sentencieux, Audrey Diwan propose le portrait assez passionnant d'une femme libre, vulnérable, courageuse, et porte un regard tranchant sur les rapports de domination et l'articulation entre vie et désir.

Un exercice de style d'une grande beauté, envoûtant comme un rêve éveillé. Mais son érotisme, très cérébral, échoue à faire naître les émotions, y compris le frisson de la sensualité.

Malgré des décors majestueux et la présence charnelle de Noémie Merlant, la mise en scène glacée et policée génère un ennui poli au lieu de l’envoûtement promis.

La mise en scène est brillante, léchée, d'une froideur volontaire. Cela brille, mais reste froid. Les dialogues sont ampoulés, ce qui ne signifie pas lumineux. On disserte sur la tristesse. Une escort lit Les Hauts de Hurlevent. Évidemment, le but était de transformer Emmanuelle en icône féministe. Drôle d'idée.

 le film de Just Jaeckin avait fait scandale en 1974, celui d'Audrey Diwan nous fait décrocher la mâchoire. D'ennui.

À l’instar de Noémie Merlant, on attend le climax, la rencontre avec l’inconnu qui se refuse mystérieusement à elle. Le trouble n’arrivera jamais. Et la montagne de désir accouche d’une souris de frustration.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Audrey Diwan a choisi notre époque ce qui est également judicieux puisque très logiquement les moeurs ont bien évolué depuis un demi-siècle sans pour autant insister sur l'omniprésence #MeToo. On pourrait aussi débattre et tergiverser sur la notion même d'érotisme alors qu'un terme comme film de charme paraît plus adéquat, car la sensualité semble bien plus élégant comme terme quand on pense au film. Des scènes de sexe filmé avec classe et sans voyeurisme gratuit (petite pensée à Kechiche) et repose surtout sur le fantasme plutôt que sur l'érotisme pur, la nuance est importante. Le plus intéressant est que la réalisatrice-scénariste prend le contre-pied complet du film original, de la femme soumise aux désirs de son époux on passe donc à une femme de pouvoir, seule et indépendante mais qui à son revers, celui de la solitude. Il est ironique de voir qu'elle a du désir véritable uniquement pour l'homme qui se refuse à elle ; la séquence de la porte est particulièrement réussie sur une frustration qu'elle n'avait sans doute pas encore connue dans ce sens. Audrey Diwan signe un remake bien plus riche sur le fond et esthétiquement bien plus hypnotique que l'original même si elle n'a pu araser cet écrin vaporeux de superficialité.

 

Film d'Audrey Diwan , adapté du Roman éponyme d'Emmanuelle Arsan très différent du film "culte" de 1974 avec Sylvia Kristel déjà parce qu'il se déroule à Hong-Kong et non Thaïlande ensuite parce que le fameux fauteuil en rotin appelé "Pomare" , qui en aparté était juste sur l'affiche et non dans le film mais rentré dans l'imaginaire collectif , est au abonné absent .Néanmoins le film est intéressant puisqu'il cultive le mystère et la redécouverte du plaisir ! Quant à Noémie Merlant , elle est convaincante dans le rôle !

"Emmanuelle" laminé par la critique, est un drame érotique moyen dans l'ensemble. En effet, la réalisatrice Audrey Diwan qui m'avait épaté avec son long-métrage précédent (L'Événement), livre aux spectateurs une nouvelle adaptation du personnage littéraire Emmanuelle et de son univers trop lisse à mon goût. Pour un film censé être érotique, cela manque sérieusement de piquant, je me suis ennuyé par moments, le film ne connaîtra pas l'immense succès de son prédécesseur sorti en 1974. Reste la sublime Noémie Merlant dans le rôle principal, avec une atmosphère sensuelle et une esthétique impeccable qui permettent à ce film d'avoir tout juste la moyenne.

 

Une purge. Le film est ultra prétentieux, froid, clinique, ennuyeux. Il ne se passe quasiment rien du film à part la quête du plaisir de l'héroïne. Mais le spectateur n'a aucune empathie, ni plaisir en regardant sa pseudo mésaventure métaphorique. Noemie Merlant fait le travail de par son corps mais son jeu monoexpressif ennui. Audrey Diwan voulait en faire le renouveau du féminisme. Bah c'est loupé.

Une vraie soupe, un ratage absolu où l'on cherche le féminisme que l'on nous a tant vanté dans les médias. Noémie Merlant est très belle mais ça ne suffit pas à nous sortir de la sieste. Audrey Diwan s'est plantée dans son film et le pire est que Noémie va devoir composer le reste de sa vie avec ce rôle au final plutôt ridicule et ennuyeux. Elle s'est déjà affichée nue dans de nombreux films avec des scènes de sexe très crues mais là, c'est un fiasco, on ne retrouve rien de feu Emmanuelle Sylvia K des années 70, peu d'érotisme, du surjeu et zéro féminisme. Nul, tout simplement.

A la base j’ai déjà trouvé surprenant de vouloir inverser la lecture d’Emmanuelle en embarquant sur un projet commercial ( on sent l’envie de vendre ce film à l’étranger ) avec des acteurs hollywoodiens ( Naomi Watts et Will Sharpe ). Si Audrey Diwan voulait tordre le cou à Emmanuelle pourquoi ne pas débaptiser son film et adopter une approche « indie movie ».Là on est clairement sur les terres de « 50 nuances… » et on s’ennuie, on s’ennuie. Un film techniquement irréprochable avec des bons acteurs mais dont on sort en se demandant « pourquoi faire ce remake pour aboutir à ce film » ?

Regardez la bande annonce et vous aurez les moments les plus intéressants. C’est d’une prétention silencieuse rarement vue. Une Emmanuelle un peu trop en bon point pour évoquer un minimum de sensualité. Des hommes qui ne sont ni objet ni sujet, rien. Des textes d’une platitude qui feront rire plusieurs fois dans la salle. Des scènes érotiques toutes aussi drôles. Il ne se passe rien, des chuchotements. Une actrice qui certes au visage puissant mais à la silhouette rigide et sans aucune élégance ni même grâce ni même coquetterie ou espièglerie. C’est affreusement long et uniforme. On sombre ici dans une caricature de cinéma d’auteur qui n’est même plus subversive ou agaçante. C’est le vide comme une pub pour voiture électrique. Excellent pour méditer cela dit tant on perd le fil du film sans s en apercevoir.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA