Fiche 2550
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" Tropique
de la violence "
(2022)-(Fr)-(1h32) - Drame
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Synopsis
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Mayotte, territoire oublié de la République. À la mort de sa mère, le jeune Moïse rejoint un bidonville peuplé de mineurs entièrement livrés à eux-mêmes. Il y fait la rencontre de Bruce, chef de clan tyrannique et imprévisible. Sur cette île en train de s’embraser, le destin de Moïse bascule.
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Le Monde Le
Parisien Le Journal du dimanche Les Inrockuptibles
L'Express
Télérama Fiches
du Cinéma Positif
Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première Ecran Large Elle Ouest France L'Obs Critikat.com La Croix
À travers le destin du bien nommé Moïse, le film plonge dans la vie d’une certaine jeunesse de Mayotte, entre drogue et pauvreté. Jouant des contrastes lors de scènes nocturnes intenses, l’auteur dévoile l’envers du paradis. Quand luxuriance rime avec violence. Le film, fin et délicat, ne juge pas, il montre la réalité. Crue et implacable. Tropique de la violence a l'immense mérite d'être la première production française tournée à Mayotte-même, de montrer la richesse culturelle et esthétique de l'île et de poser, un peu malgré lui, le problème de l'uniformité des représentations dans la production hexagonale. Reste la forme, hélas démonstrative et maladroite, d’où émergent malgré tout un personnage, Bruce, et son interprète, Fazal Bacar-Moilim, terrifiant et pathétique en ado criminel. Manuel Schapira adapte le roman de Nathacha Appanah sans parvenir comme elle à restituer l’île de Mayotte dans sa complexité. Ce roman qui décrit la violence d'une jeunesse délaissée sur l'île de Mayotte est retranscrit sans finesse, par un réalisateur qui a découvert ce département français lors du tournage. Ce manque de connaissance du terrain se fait sentir.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Un film qui propose un cadre unique dans le cinéma français. Tourné dans les vrais bidonvilles de Mayotte (le lieu en question se fait appeler Gazza... c'est dire), avec des comédiens recrutés sur place pour la plupart. L'histoire prend le parti pris d'un récit à l'os, sans gras (1h32, efficace). Il évite l'écueil d'un regard paternaliste ou autre sur ces groupes de jeunes qui vivent en marge. Sans accuser leur violence, ni les victimiser, le film les prend à bras le corps et expose l’ambiguïté de leur caractère au travers du personnage de Bruce, le chef de "gang", tout aussi fier d'être français que rancunier envers sa patrie (et formidable acteur "amateur" qui l'interprète, une brisure dans le regard qui ne ment pas sur son vécu). Au travers d'une séquence où ils chantent la Marseillaise avec ironie, tout est dit, à la fois fiers de montrer qu'ils connaissent les paroles, et amer sur cette mère qui les fait orphelins d'un quelconque jour de gloire. Toutefois, inutile de craindre un film ultraviolent, il n'y a aucune complaisance là dessus. Elle est bien présente mais absolument rien qui fasse détourner le regard (aucune interdiction au moins de 12ans ou autre). Petite aparté sur le casting venu de métropole, Céline Salette et Dali Benssalah (parti sur le dernier James Bond ensuite), sont impeccables. Le seul film qui propose à ce jour une fenêtre sur cet endroit du monde. Ça a de la valeur. Film très fort sur un territoire inconnu de la majorité des français. Casting d'acteurs pro et amateurs incroyables, ciels de Mayotte magnifiques. A voir de toute urgence sur GRAND ECRAN, pour une expérience de cinéma. On en sort pas indemne, ca fait partie des films auxquels on repense longtemps après.
Merci aux acteurs grâce à qui on plonge dans cette histoire. Sorti
du cinéma, de nombreuses personnes restaient muettes, scotchées par
tant de violence et c'est là où ce film est très fort : Provoquer
des émotions.
Mayotte est le dernier des territoires de la République et sans doute le premier en ce qui concerne le malaise social. Quand Moise, un jeune comorien, se retrouve orphelin il doit choisir entre la rue et ses manigances et une association humanitaire qui pourrait le sortir de l'enfer de la drogue et de la délinquance. Peu de films s'intéresse à la situation de ce petit bout de France, c'est le grand mérite de celui-ci qui a été tourné avec les caïds d'un bidonville de l'île, l'un d'eux parle français avec un accent corse ce qui est assez cocasse. Après dans sa construction cette œuvre ne présente pas de grandes surprises et atteint les limites de son réalisme. Dans ce film très violent comme le titre du film l’indique, le réalisateur décrit bien le climat particulièrement violent et insécuritaire qui règne à Mayotte. On suit le parcours d’un jeune dont la mère décède brutalement et qui se trouve livré à lui-même. Il tombe alors sous l’emprise d’uu chef de bande et rencontre l’enfer. Un organisme tente tant bien que mal de sortir tous ces jeunes délinquants de leur situation. L’ensemble du film dresse un constat assez désespérant.
En fait ce n'est pas le thème qui est mauvais, mais le scénario qui est nul. Certes on sait que règnent à Mayotte misère et pauvreté, mais on imagine mal l'exploitation des enfants (ados ou plus jeunes) qui émerge dans ce contexte. Je pense que le touriste, même s'il sait en son for intérieur que la pauvreté est là, les paysages qui lui sont offerts sont tout autre. Ce film dédié aux jeunes vivant à Mayotte, j'espère qu'à plus ou moins long terme servira à améliorer la vie des habitants.
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