CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2547 

 

 

n°2547
 
" Le masque du démon "

 

 

(1960)-(It)-(1h25)  -      Angoisse, Epouvante   

 

Réal. :     Mario Bava   

 

 

Acteurs:  J.Richardson, B.Steele, A.Checchi,  ...

 

Synopsis

 

 

Dans la Moldavie du XVIIe siècle, la princesse Asa Vajda, soupçonnée de sorcellerie, est condamnée par l'Inquisition et meurt en maudissant sa propre famille, responsable de son sort. Au XIXe siècle, les docteurs Kruvajan et Gorobec, en route pour un congrès médical, découvrent en chemin le cercueil d'Asa et la réveillent par inadvertance. Celle-ci entreprend alors méthodiquement de se venger...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

"Le masque du démon" est le tout premier film de Mario Bava. Et autant dire que pour un coup d’essai, c’est même un coup de maître de la part du réalisateur transalpin. Sa mise en scène est impeccable et grâce à des décors morbides et baroques et à une magnifique photographie en noir et blanc, ce film gothique marque clairement les esprits. Le scénario est également de très grande qualité et l’œuvre propose quelques moments fortement angoissants. Petit bémol tout de même concernant le casting, car à part l’envoûtante Barbara Steele, le reste de la distribution n’est pas toujours très convaincante. Mais bon "Le masque du démon" est clairement un long-métrage fascinant et s’impose d’ailleurs comme étant un des fleurons du cinéma d’horreur italien des années 1960.

Ce film qui fit longtemps forte impression auprès des amateurs de cinéma bi possède deux atouts majeurs : la beauté de ses plans génialement éclairés et la présence magnétique de Barbara Steele. Sinon on ne peut d'empêcher de trouver le rythme lent, peu dynamique et l'affaire modérément passionnante. Malgré ses défauts le film reste toutefois très attachant.

Avec le film qui lui a donné la consécration comme metteur en scène alors qu’il n’était jusqu’alors qu’un directeur de la photographie de renom, Bava réussit à faire le lien entre les films gothiques de l’Universal et les mises en scènes baroques et colorées de la Hammer. Avec une économie de moyens et grâce à des plans innovants, Bava parvient à imposer un style qui lui est propre et ainsi à redonner un souffle nouveau au film d’épouvante. Barbara Steele qui n’est pas une grande actrice loin s’en faut est utilisée ici à la perfection de son étrange beauté. Les thèmes habituels du vampirisme sont bien là mais Bava nous évite le défilé souvent un peu risible des remèdes à utiliser contre les vampires (gousses d’ail, pieux dans le cœur, le non-reflet dans les miroirs) conservant juste le symbole de la lutte entre le bien et le mal avec l’effet repoussoir du crucifix. Du grand art jamais réellement égalé depuis.

 

Mario Bava signe là un film d'angoisse qui n'a pas toujours très bien vieilli, mais sa mise en scène efficace, son ambiance mystérieuse de château hanté, ses décors et l'étrange double interprétation de Barbara Steele en font une œuvre singulière et sympathique, qui en plus a acquis un certain charme de par ses personnages et son final désuets.

La scène d'ouverture est magnifique et le ton du film plutôt inquiétant mais jamais réellement effrayant. C'est un classique mais au bout d'un certain temps Le Masque du démon s'essouffle un peu et la fin contient même une scène de bagarre assez ridicule. A voir tout de même si on aime le genre, sans l'avoir trouvé mauvais je m'attendais néanmoins à quelque chose de plus remarquable.

Mario Bava nous livre un film de vampires dans la lignée des productions Hammer de l'époque, avec une ambiance gothique, une pointe d'érotisme, et une intrigue située au 19ème siècle. Toutefois, "La maschera del demonio" parvient à se démarquer de ses modèles britanniques, avec une photographie en noir et blanc plutôt soignée, à la différence des couleurs vives utilisées à l'époque par la Hammer. Cependant, le scénario contient quelques faiblesses, avec plusieurs chutes de rythme et des personnages peu malins (la palme revient au héros, interprété par un fade John Richardson). Heureusement, le film offre quelques très bonnes séquences, avec notamment une introduction qui mêle habilement violence graphique et suggérée, et des images assez explicites pour l'époque. A découvrir.

Un film qui repose entièrement sur son ambiance gothique extraordinairement bien travaillée. Le noir et blanc permet de créer des jeux de lumière fantastique et le visage de Barbara Steel s'harmonise avec ce jeu. Petit bémol : quelques longueurs, Bava s'attardant plus sur l'ambiance que le scénario et on s'égard pas mal du récit à certains moments. Mais le film reste à voir car c'est un must du film gothique italien.

 

Visiblement inspiré par les films Hammer à la différence qu'il est en noir et blanc, "Le Masque du démon" est généralement considéré comme un des meilleurs films d'épouvante italiens et la meilleure oeuvre de Mario Bava. Moi je suis nettement plus mitigé... La première scène avec le fameux masque est horrible à souhait par ce qu'elle montre et par ce qu'elle montre pas, et présage quelque chose de très bon pour la suite. Hélas cette dernière est décevante : le rythme avance aussi vite qu'un vampire coincé dans son cercueil, l'histoire tourne très vite en rond, n'arrive jamais à sortir de la convention très conventionnelle du château gothique avec ses couloirs secrets et ses trappes...bref sans surprise..., et l'interprétation, celle de la bizarrement sexy Barbara Steele comprise et je ne parle pas du fade John Richardson qui joue aussi bien qu'un boxeur après un KO (dire qu'il avait été envisagé pour le rôle de James Bond...!!!), est très médiocre. Reste un aspect technique maîtrisé avec des effets visuels toujours aussi couvaincants, mais autrement pour une atmosphère captivante faut aller voir ailleurs...

Vieux film d'horreur italien, le peu d'intérêt qu'on peut lui trouver en le regardant n'est pas imputable qu'à son grand âge. Le scénario frise le ridicule, mais c'est surtout le peu de conviction de l'ensemble des acteurs qui est tout à fait remarquable. Donc nous sommes bien en présence d'un navet plutôt pénible à regarder dont la vision peut n'être justifiée que par la curiosité cinéphilique.

 

 

 

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