CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  835 

 

 

n°835
 
" Deux salopards en enfer "

 

 

(1969)-(It)(1h38)  -      Guerre   

 

Réal. :     Tonino Ricci   

 

 

Acteurs:  G.Hilton, K.Kinski, R.Saunders ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Première réalisation de Tonino Ricci, Deux salopards en enfer flirte sur la mode des films de guerre italiens mais son symbolisme catholique, son emphase mélodramatique appuyée par la partition martiale du grand Riz Ortolani et son contexte moralisé en font une œuvre étrange, proche du "film à thèse", dans laquelle Klaus Kinski offre encore une fois une performance possédée et très convaincante.

Fataliste et mélodramatique jusqu’à l’hystérie (la mort de Haskins), le film acquiert ainsi une dimension initiatrice pour l’officier joué par George Hilton. Comme dans un récit d’éducation, il aura tiré des leçons de cette expérience et, au final, chacun des hommes touchera à la grâce quitte à en passer par la folie. Tout cela fait de Deux salopards en enfer un film de genre à découvrir, ne serait-ce que par cette association entre la guerre et une philosophie pétrie de religiosité. Les lieux de tournage et le décor du village contribuent grandement à l’ambiance, magnifiée de bout en bout par le génie sombre d’Ortolani. Malgré quelques petites baisses de rythme, le métrage est aussi porté par ses trois acteurs principaux et, pour une fois, Klaus Kinski ne joue pas un SS mais un soldat américain !

 

Le film est bien réalisé, il y a beaucoup d'effets spéciaux bien réalisés. Une bonne ambiance et une belle histoire de guerre. Par contre le réalisme reste à revoir, des salopards qui survivent à tout. Ils survivent à plusieurs armées allemandes, des héros quoi.

Une série B du film de guerre qui n'a rien d'extraordinaire ni d'indispensable, au scénario et aux personnages manquant d'épaisseur mais qui reste sympathique et honnête avec des scènes de combat sympas et un Klaus Kinski dans un rôle intéressant.

C’est un film de guerre mal filmé comme les pires spaghettis westerns. Il est lourd, maladroit et si peu réaliste qu’il est impossible de croire aux combats tels qu’ils sont montrés. L’histoire d’amour a un coté touchant mais si irréelle qu’elle en devient gênante. Klaus Kinski fait son numéro habituel avec, comme trop souvent, un rôle impossible à tenir sans le caricaturer. Dommage, car le scénario est intéressant, on sent la bonne volonté du réalisateur pour nous pousser à fond dans l’antimilitarisme. Il y a même une phrase de morale après le mot fin. Pour les cinéphiles, c’est un pensum mais si ‘’Deux salopards en enfer’’ peut aider quelques jeunes hommes à prendre conscience de ce qu’est la guerre, c’est une bonne chose qu’il existe. Un débat aurait sa place après la séance pour discuter du comportement des trois hommes et de leur cheminement sentimental.

Un film très inégal, il présente des choses vraiment excellentes comme les dialogues, la vision de la guerre par le personnage de Klaus Kinski qui est une fois de plus égal à lui même, des scènes d'action plutôt bien fichues. Et puis des aspects franchement ratés comme l'histoire d'amour totalement improbable et qui plante une grosse partie du film. C'est tout de même une curiosité qui mérite le détour.

Ce qui est jouissif dans les films de guerre, c’est quand ceux-ci s’éloignent des clichés du genre pour l’amener vers totalement autre chose. Avec Deux salopards en enfer, titre de la nouvelle collection Guerre d’Artus Films, l’éditeur a encore fait une pioche remarquable avec un long métrage au ton sombre, solennel, profondément emphatique, et terriblement italien j’ai envie de dire. L’introduction du film est assez révélatrice avec sa partition mélodramatique et menaçante comme Riz Ortolani (Mondo cane, Adieu Afrique, Cannibal Holocaust) en avait le secret, ses plans de nature cosmiques et son texte biblique récité tiré de la Genèse. D’emblée la question du bien et du mal est posée et suivie par une fusillade et un contexte guerrier. Deux soldats américains, Brian Haskins (Klaus Kinski) et Calvin Mallory (Ray Saunders) sont arrêtés et condamnés à être exécutés pour viol et meurtre. Deux ordures. Deux salopards. Mais suite à une attaque des troupes allemandes, ils échappent à l’exécution et se retrouvent en compagnie de l’officier débutant Michael Sheppard (George Hilton) qui devait superviser leur propre mort. La tension est palpable entre les trois hommes, dont la haine des uns pour les autres ne cesse de resurgir en actes de violence. Investis, les acteurs donnent corps à leurs personnages et offrent de belles performances, en particulier Kinski, charismatique et au physique totalement hypnotique. Son discours nihiliste et désabusé fait alors écho aux sentiments anti6guerre si présents à la fin des années 1960.

 

Kinski jouant un soldat américain y de quoi attirer le cinéphile avide de curiosité, je m'attendais à du sympathique bis italien du genre Une Poignée de salopards ou encore Commandos, l'enfer de la guerre mais Deux salopards en enfer (sans doute manquait-il au budget l'argent pour en payer 10 autres) sans être un film minable n'est qu'une petite série B qui a du mal à nous emballer. Et si encore Deux salopards en enfer avait de bonnes scènes d'action mais même à ce niveau on reste sur notre faim et lorsque le réalisateur veut jouer un peu sur le ton dramatique (nos soldats se posent des questions et se remettent en question) là ça tombe vraiment à plat.

 

 

 

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