Dans Les Nuits Fauves , la nuit
n'est pas tendre, elle est sauvage, bruyante et brutale. Jean a 30
ans. Il aime les garçons mais aussi les filles. Ou plus exactement:
Jean éprouve une certaine difficulté à aimer les garçons et les
filles. De cette difficulté et de tout un tas d'autres névroses
découle une révolte. ".Besoin
féroce de vivre, incapacité à faire des choix et à dire non, Jean a
voulu vivre trop intensément dans une époque où les nuits sont
sordides et les êtres égarés.
Cyril Collard a eu le grand mérite de parler
de la bisexualité (qui serait la sexualité la plus répandue si l'
orientation sexuelle était réellement libre et non formatée par
l'éducation dès la naissance) et des difficultés
à vivre ces deux conditions, avec extrêmement de réalisme. Un
réalisme ancré dans la vraie vie, criant de vérité, et non pas une
simple adaptation de roman au cinéma. "Les nuits fauves" est une
oeuvre forte et atypique, largement autobiographique, dans laquelle
Romane Bohringer s'est visiblement investie avec beaucoup de
générosité. Le message du film est un message d'espoir, que Cyril Collard a transmis avec un formidable amour de la vie.
Cyril Collard aimait foncer, bousculer
les conventions, vivre vite...Auteur culte avec un seul film qui
reçut 4 Cèsars dont le meilleur film, ce jeune homme en ètat
d'urgence a touchè au coeur une gènèration déboussolée dont il a
cristallisé les angoisses, le mal-être, mais aussi la soif d'amour
et d'absolu!
Un film coup de poing. Cyril COLLARD
était au cinéma ce que fut Arthur RIMBAUD à la poésie, en étant
peut-être moins prolifique, mais avec la même sensibilité à fleur de
peau !
Une des œuvres majeures du cinéma
français de la fin du XXe siècle. Non seulement pour son scénario
tendu, violent, parfois épique, cruellement romantique, mais
également pour sa forme, sa mise en scène exceptionnelle, aussi
urgente que son thème, rythmée et inventive, sur le fil du rasoir,
rehaussée par un montage aux petits oignons. Un film culte pour
toute une génération.
Un film déchirant et désabusé, très dur,
véritable cri de douleur, de colère. Une mise en scène nerveuse, à
l'image de son auteur parti trop vite. Le film choc sur les années
sida !
Je l avais même choisi pour en faire un
exposé au lycée. Cinématographiquement le film est magnifique,
Romane est touchante, Cyril aussi. Les images sont très belles
malgré plusieurs scènes trop crues. Mais du point de vue humain, l
attitude de ce garçon bisexuel atteint du Sida est assez choquante.
Il brûle sa vie, la vit à 100 à l heure dans l urgence en vrai
écorché vif et souvent avec peu d égard pour ceux qui l aiment.
Malgré cela , l'histoire d amour est bouleversante. Un film à voir
absolument !
Si les nuits fauves n'a absolument aucune valeur
cinématographique pure (il est même carrément mauvais sur la forme),
il a le mérite de mettre le doigt sur des sujets sensibles : la
séropositivité, la bisexualité, et même le barebacking, à savoir
l'action de propager volontairement le virus ; avec une sincérité
certaine. Un testament sous-estimé par les uns, surestimé par les
autres, qui s'inscrit parfaitement dans son époque en tout cas.
La réalisation est très réussie, la manière de filmer les
rues, les boites et immeubles fait penser a Schatzberg ou Friedkin.
Les personnages sont peu attachants je trouve et parfois les
situations sont lourdes (cela reste correct). Film pas politiquement
correct mais cela fait du bien même si on est en désaccord avec
certains propos, quelques dialogues pas mal écrits en plus.
Cyrille Collard nous présente un héros
total narcissique-tête à claque absolue, dont on se demande bien ce
que Roman Bohringer (et les autres) lui trouvent. Les longs plans de
fin sur Cyrille-coucher de soleil, Cyrille-rêveur,
Cyrille-aventurier, sont proprement insupportables.
Un film référence des années 90 mais
uniquement pour le sujet traité et parce que son réalisateur
césarisé est mort juste après. Car on ne peut pas dire que ce soit
un chef d'oeuvre. La mise en scène est brouillonne, les acteurs pas
terrible hormis la prestation de Romane Bohringer. Mais surtout le
message véhiculé est tellement malsain... ou alors quelque chose m'a
échappé.
Typique d'un succès français préfabriqué
plaisant aux pseudos intellectuels et autres universitaires déjà
gaucho. Bref quand on encense un navet lourd à cause de la mort de
son réalisateur, c'est peut être dur à lire pour vous, mais cela
traduit la tendance "prise de tête" montante des années 90,
colportés par canal + et compagnie....
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