CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  788 

 

 

n°788
 
" Juste la fin du monde "

 

 

(2016)-(Can,Fr)(1h39)  -      Drame   

 

Réal. :     Xavier Dolan   

 

 

Acteurs:  G.Ulliel, N.Baye, L.Seydoux ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Le Québécois s'est mis en danger avec ce nouveau film : adaptation d'une pièce de théâtre, un casting de stars françaises… Pari réussi : la magie Dolan fait son œuvre, une nouvelle fois.

Le film est bavard, lyrique, parfois hystérique, mais la caméra de Xavier Dolan a su divinement capter les regards d’une cérémonie d’adieu qui vire au chaos. L’intensité dramatique est à son comble. On est bouleversés.

Grand prix et prix du jury œcuménique au Festival de Cannes, cette libre adaptation de la pièce de Jean-Luc Lagarce confirme l’immense talent de Xavier Dolan, le petit génie du cinéma québécois.

Troublant de désinvolture, le nouveau Dolan fait poindre un spleen jamais sentimentaliste et infiniment romanesque. Autant d’étourdissements émotionnels portés à leur firmament.

Le cinéma de Xavier Dolan est insatiable, "Juste la fin du monde", son sixième long métrage, concentre cette voracité – débauche d’énergie, de lyrisme, de vertige – dans un dispositif minimaliste de psychodrame.

"Juste la fin du monde" va faire parler, diviser, agacer ou émouvoir, irriter ou bouleverser. Dans les repas de famille ou ailleurs. Tant mieux. Cela fait combien de temps qu'un film n'a pas animé les conversations, déchaîné les passions? Une éternité. Ces derniers temps, le cinéma ne ressemble le plus souvent qu'à un loisir inoffensif destiné à écouler du pop-corn.

Portrait d'une justesse coupante d'un transfuge social, la solitude afférente, le sentiment de honte qu'induit de façon plus forte que toutes les autres cette différence-là.  Moins ornementé que d'autres, comprimé jusqu'à l'asphyxie, "Juste la fin du monde" est le film le plus rêche de Xavier Dolan. Mais pas un des moins fulgurants.

Une oeuvre étrange, traversée par un courant mortifère qui déplace quelque peu la direction que semblait prendre le cinéma de Dolan.

Tout concourt alors à faire de "Juste la Fin du Monde" un grand film, tout… ou presque tant on aurait aimé retrouver des acteurs de la trempe de ceux qui jouaient dans "Mummy" ou "Laurence anyways", tellement préférables au casting clinquant mais inégal de ce dernier film.

A l’exception d’une Nathalie Baye parfaitement à l’aise avec son masque (et d’un Vincent Cassel plutôt à son avantage dans un registre de vulgarité insane), on se sait pas trop à qui, des personnages ou des acteurs, est dû l’embarras puissant qu’inspire parfois le film.

Circonscrite au trio chambre-cuisine-habitacle de voiture, l’action vite soûlante – avide de très gros plans et de courtes focales– relève du théâtre filmé, du psychodrame pleurnichard, du mélodrame rance, du huis clos asphyxiant.

Dolan bousille immédiatement son film avec des scènes de groupe dont le grotesque serait à la rigueur acceptable s’il n’était le cache-misère de la vacuité abyssale des dialogues et de la psychologie.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un chef-d'oeuvre. En regardant ce film, de gros plans en gros plans, ont essaie de savoir, non pas quoi, mais comment. La force de ce film tient en la simplicité de Xavier Dolan. On garde, au fil des minutes, une compréhension totale. Il y a toujours un moment, dans un film, où le script va plus vite que ce qu'on peut comprendre. Ici non, on n'est ni en avance ni en retard à aucun moment, on est immergé. On n'a rien à démêler, à interpréter, on a juste...à suivre la fin du monde.

Avec Juste la fin du monde, Xavier Dolan adapte au cinéma la pièce de théâtre éponyme de Jean-Luc Lagarce. Un exercice que le réalisateur canadien avait déjà pratiqué en 2013 avec Tom à la ferme. Cette mise en abyme d’une représentation théâtrale par un dispositif minimaliste met en scène des personnages attachants malgré leurs tempéraments excessifs. Décliné en un huis clos asphyxiant aux couleurs ternes, le psychodrame mis en images est aussi âpre que clivant. Entre incommunicabilité et incompréhensions, c’est l’agonie d’un dialogue familial qui est disséquée. Intelligemment, Xavier Dolan contrebalance la prédominance des dialogues par les non-dits et le langage des regards. Cette forme nous rappelle quelques pièces maîtresses de John Cassavetes.

Une performance incroyable. Un lieu, cinq personnages, et une justesse exceptionnelle. Plus que réaliste, vivant. Mais pas la partie heureuse de la vie, bien au contraire. La colère, la honte, la peur, toutes ces émotions à peine contrôlées, flottant d’une personne à l’autre, autour d’un protagoniste impuissant, un fantôme qui ne revient que pour repartir encore plus durement. Comment parler, comment oser ? Les dialogues sont vibrants, parce qu’hésitants. Les conflits, les espoirs, les rancunes, tout est dit à mi-mots ou pas dit du tout, et pourtant il n’y a qu’une fin possible, inévitable, et intolérable. Soit vous décrocherez dés le début, soit vous n’en perdrez pas une miette.

Ce psychodrame familial en huis clos signé Xavier Dolan trouble parfois mais n'ennuie jamais et parvient à maintenir l'intérêt du spectateur grâce à un certain sens du rythme, des dialogues vociférants, un casting cinq étoiles et une conclusion finale inattendue. Une franche réussite.

 

J'ai eu un sentiment tellement partagé sur cette dernière oeuvre de Xavier Dolan!J'ai trouvé ce film très troublant et extrêmement réussi au niveau de l'émotion et de la nostalgie qu'il dégage avec les flashbacks de Louis du temps de l'insouciance et ou tout était beaucoup plus facile.Les acteurs sont très convaincants et captive avec peut être une Marion Cotillard en demi teinte.Les dialogues entres membres de la famille sont dans l'ensemble très intéressants même si j'ai trouvé certaines scènes trop tirées par les cheveux ou comme une sensation de trop ou de tourner en rond,c'est d'ailleurs ce coté un peu trop théâtrale qui m'a un peu gêné par moment même si je savais très bien que c'était l'adaptation d'une pièce de théâtre mais j'avais eu vent comme quoi ça n'allait pas être une oeuvre théâtrale filmée.Heuresement c'est plutôt vrai dans la globalité.

Ce film est au cinema ce qu'une peinture est à l'oeuvre d'art. On contemple son style indéniable, la force de son interpretation mais c'est aussi avec ennui qu'on l'observe. Oui la peinture c'est parfois ennuyeux, tout comme les scenes interminables d'observation présent dans le film. Le spectateur accroche ou se perd, c'est le risque.

 

Non mais… Non mais vraiment… Non. Xavier Dolan : je ne peux pas. Pire : Xavier Dolan, je ne comprends pas. Et ce n’est pas son cinéma que je ne comprends pas. Disons plutôt que c’est l’engouement qu’il y a autour de son cinéma qui m’échappe. Déjà, je reste sur le fion quand je constate que même après dix ans de carrière, ce mec a toujours besoin d’un bon quart d’heure pour se roder techniquement. Les premiers plans sont dégueulasses : gestion de l’espace scénique catastrophique ; raccords incohérents tous les deux plans ; photographie bien trop sombre ; dialogues usant d’effets de suspense beaucoup trop artificiels par rapport à la tonalité formelle choisie… C’est… C’est moche. Bah oui, osons le dire : c’est juste moche.

Un tunnel d'ennui interminable, comme de feuilleter une année de Vogue Homme chez le dentiste, et qui sombre parfois dans le comique involontaire par l'hypertrophie de la surcharge, l'épuisement par la répétition. Pas le courage de déchaîner ma prose vengeresse sur un navet de ce calibre : si vous n'êtes pas un(e) inconditionnel(le), passez plus que jamais votre chemin.

"Juste la fin du monde " grand prix du dernier festival de cannes est une déception pour moi. en dépit d'un casting de luxe ainsi que d'un final quelque peu intéressant je trouve que Xavier dolan est surestimé hormis "mommy" je n'accroche pas. ce huis clos familial est ennuyeux et glacial ne provoquant quasi rien dans mon intérieur.

Nul nul nul ! Plat, dialogues incohérents, interprétations des acteurs soporifiques... Xavier Dolan est dans un raté total... la seule émotion Durant ce film est l'ennui... Je déconseille totalement !

Film qui ne vaut que pour l'excellente qualité des acteurs. Pour le reste, quelle déception...Des dialogues frisant le néant, un scénario invisible, des figurants en sueurs qui nous débitent leur texte avec talent certe mais sans aucune valeur ajoutée au film. Un concept et des plans de vue auxquels je n'adhère pas, pour moi un bon raté. Ça fait longtemps que je ne m'étais pas autant ennuyé, d'ailleurs plusieurs personnes ont quitté la salle. À ne pas rééditer !!!

 

 

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