Fiche 2175
n°2175 | |
" Simone
Barbès ou la Vertu "
(1980)-(Fr)-(1h20) - Comédie dramatique
|
|
Synopsis
|
|
Les errances et les rencontres d'une ouvreuse d'un cinéma porno qui rencontre un homme désespéré dans une boîte de nuit lesbienne.
|
|
Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
|
|
Le Monde Le Parisien Le Journal du
dimanche Les Inrockuptibles L'Express
Télérama Cahiers du Cinéma Positif
Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première France Soir Elle Ouest France L'Obs La Croix
|
|
Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
|
|
Sans atteindre la grâce de certains films contemporains dont on peut le rapprocher ("Corps à coeur", "Extérieur nuit" ou "Le pont du nord"), ce premier opus de Marie-Claude Treilhou séduit par son atmosphère et sa sincérité. Porté par une jeune comédienne formidable, que l'on ne reverra presque pas, "Simone Barbès" est surtout une plongée dans le Paris des noctambules besogneux, les sans-grade et sans le sou, ceux qui n'avaient aucune chance d'entrer aux Bains-douches. Ces déambulations manquent parfois de l'urgence présente chez Jacques Bral mais cela reste un témoignage troublant sur une époque révolue, celle des cinés pornos et de l'avant-sida.
Ce premier film se décompose en trois parties : la première demi-heure se passe à regarder deux femmes échanger des propos futiles dans le foyer d'un cinoche porno où passent divers clients, ça doit être l'intro ; la deuxième demi-heure se passe à attendre la copine de la fille dans un bar de lesbiennes où passent divers clients échangeant des propos superficiels tandis la barmaid essaie de lui refiler une cuisinière qu'elle a depuis dix ans sur son palier parce qu'elle tient pas dans son part, enfin bref, comme la copine n'est jamais libre, alors la fille finit par se barrer, c'est la deuxième demi-heure. La dernière demi-heure se passe à échanger dans une Volvo des propos oiseux avec un type qu'elle a pris pour un baron parce qu'il a des belles moustaches (elle arrête pas de lui dire) mais qui se révèle être un croupier. On en est à se demander quelle peut être l'histoire de ce film quand arrive le générique de fin. Il aurait mieux fallu le nommer "Simone Barbès ou en attendant Godot dans un ciné porno, puis un bar de lesbiennes et enfin une Volvo", ça donnerait une meilleure idée du film.
Un film où l’on sent fortement l’influence vecchialienne, en sachant
que Vecchiali a contribué au métrage. Franchement, même si ce n’est
pas si indigeste que cela, ce n’est pas terrible du tout ! Divisé en trois actes distincts qui sont autant de huis-clos – le hall d’un cinéma porno, une boîte lesbienne et une voiture roulant de nuit dans les rues de Paris – ce film relativement creux peut se vivre comme l’intéressant témoignage d’une époque révolue, d’autant que la réalisatrice nous embarque dans des lieux peu montrés sur les écrans. Tourné dans le climat féministe de la fin des années 70, il est centré sur la virée nocturne d’une femme – la Simone Barbès du titre – dont la solitude sera de plus en plus marquée au fur et à mesure de l’évolution du récit. Vaguement intriguant mais assez vain.
|