Fiche 1745
n°1745 | |
" La
liberté "
(2019)-(Fr)-(2h26) - Documentaire
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Le Monde
Le Parisien Le Journal du
dimanche Les Inrockuptibles
L'Express
Télérama
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La Liberté devient un film de parole, et par l’ampleur d’un cheminement qui porte jusqu’à la pointe d’un témoignage extraordinairement poignant, éclairant et puissant, un grand film de parole. C’est un film terrassant tant il reconsidère le regard de nos sociétés sur les personnes incarcérées, une oeuvre essentielle pour penser notre rapport au mal avec plus de profondeur et de vérité. Un grand film, ce n’est parfois pas autre chose que cela : la rencontre miraculeuse, de part et d’autre de la caméra, de deux besoins, ici entre un regard sondant l’indicible et une voix cherchant désespérément à déchirer le silence. Des détenus pour agression sexuelle sur mineurs dans un centre ouvert se confient dans un documentaire ouvrant la voie à une parole rédemptrice. Des témoignages de pédophiles (ces « nouveaux monstres », comme le dit l’un d’eux) viennent en renfort d’une charge subtile contre le système carcéral. Ils disent à quel point la prison est bien souvent un « outil de désinsertion ». On peut, toutefois, reprocher au réalisateur la complaisance avec laquelle il laisse certains de ses interlocuteurs se victimiser.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Quand un réalisateur accepte de se laisser emmener par son sujet et qu'il découvre que le film, qu'il tourne n'est pas celui qu'il projetait de tourner. On peut circuler dans l'horreur et néanmoins permettre qu'une rencontre fructueuse advienne. Ce film est exemplaire et illustre le processus transférentiel. Un cadre de rencontre s'institue. Une parole s'énonce. Un désir de dire s'adresse. La réception du dire engage celui qui prononce, mais aussi celui qui écoute. L'écoute n'est pas jugeante, mais elle s'engage. Le cadre n'est pas le préalable, il se construit à chaque instant. Même si ce n'est pas l'objet de ce film, c'est tout de même une belle démonstration du processus psychanalytique. Les détracteurs de la psychanalyse, qui affirment qu'elle n'est pas scientifique, n'ont pas tort. Leur tort, c'est de penser que l'ascientificité de la psychanalyse serait son point faible, alors que son efficace résulte précisément de cette rencontre un par un et qu'aucune garantie préalable que ça va marcher à coup sûr ne peut être fournie. Le réalisateur n'est pas psychanalyste, mais il sert la cause freudienne en allant explorer sans reculer là où on n'a pas envie de partir en excursion. Bravo pour ce projet, qui donne sa place à l'intime, alors qu'il expose sur un écran l'indicible et l'innommable. Une belle démonstration également de ce qu'est la sérendipité.
Je suis tout à fait d’accord avec la critique des inrock qui
souligne des traits brouillons.
Déçue; mais si ce film a pu aider cet homme dont j'ai oublié le
prénom, qui témoigne à visage découvert, victime et coupable d'un
histoire atroce à s'en sortir alors merci pour ce film!
Je n’ai personnellement pas compris le niveau amateur avec lequel
est filmé le film, caméra tremblante, mauvais cadrages, changement
de scène brusques et j’en passe…difficile pour moi d’accrocher sur
la forme.
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