Ces côtelettes sont savoureuses,
c'est du Blier du vrai! Le début est un peu long mais ensuite on se
régale! très bien cadré, très bien écrit et très bonne mise en
scène, ajouter les acteurs qui sont excellents !
Bertrand Blier adapte sa propre pièce de
théâtre. Le résultat finit par s'essouffler un peu sur la fin mais
on reconnaît dès le début le style si unique et si génial du
cinéaste. Les acteurs sont impeccables (Philippe Noiret et Michel
Bouquet forment un irrésistible duo de vieux cons) et les dialogues
toujours aussi savoureux, faisant mouche à chaque fois. Sur une
variante de ce thème il fera mieux avec "Le bruit des glaçons" mais
on ne boude pas notre plaisir.
On reconnaît toujours Blier par cette présence de l'absurde,
une relation d'attraction-répulsion entre le duo d'acteurs, ce
va-et-vient perpétuel entre la poésie et la vulgarité, ces scènes
dans la nature, et évidemment ces excellents dialogues. Ce film est
un bon Blier bien qu'il tourne en rond vers la fin pour aboutir à
une scène finale qui frise selon moi le ridicule. Néanmoins, les
dialogues et les acteurs sont tellement excellents que cela vaut
bien la peine !
Il y a parfois une certaine poésie dans la mise en scène,
hélas comme on s'en doute, avec Blier on est très vite rattrapé par
le salace et la vulgarité. Noiret et Bouquet sont efficaces, mais on
ne sait pas trop où on va et on tourne un peu en rond.
A mi-chemin en Samuel Beckett et Raymond Devos, ce bout de mou
flasque contient une ou deux bonnes choses mais s'avère complètement
tarte dans son ensemble. A voir pour l'intro caustique et le final
débridé, sinon c'est zéro pointé.
Les 2 premiers tiers du film sont excellentes, avec Michel
Bouquet & Philippe Noiret excellents, mais vers la fin, quand
apparaît "la mort", ça devient moins intéressant, un peu plus
glauque, c'est dommage, car le reste était vraiment très bon.
Parbleu, mais il nous fait quoi Bertrand
Blier ? Ce n’est pas un film ça ! Tout au plus la transposition
d’une pièce de théâtre fort moyenne, voire médiocre, mais pas un
film ! Pour tout dire c’est assez consternant ! Supporter de la
première heure de Blier avec un Beau-père magnifique, avec ce film
au titre improbable il se vautre dans une comédie que même Max Pécas
n’aurait pas imaginé ! Car qu’on ne vienne pas me dire qu’on est ici
dans une comédie dramatique, c’est une telle farce que je n’ose le
croire. Philippe Noiret et Michel Bouquet sont deux bons acteurs,
mais ici en totale roue libre ils font absolument n’importe quoi
dans des numéros d’une rare inanité. Noiret est particulièrement à
la masse, sa tirade « merdique » est une horreur, j’ai pitié pour
l’acteur le pauvre !
J’ai de la peine pour les acteurs mais à
part le générique, je ne vois pas ce qu’il n’y a pas de consternant
ici.
Un navet. Blier écrit comme Blier,
filme comme Blier, dirige comme Blier : une ou deux répliques
mordantes qu'il répète à l'infini en variant selon les situations ;
de l'absurde comme un système rigide hérité d'un théâtre
poussiéreux, fait de surplace et de redites ; des plans soignés en
apparence mais trop fonctionnels pour dépasser le simple statut de
prise de vue ; deux acteurs certes incroyables mais qui profèrent
des lieux communs au-delà du radotage !
Blier dans ce film n'est plus que
l'ombre de lui même. Il fait un truc sans la moindre consistance et
pire totalement dépourvu de l'esprit tapageur qui habite ses
meilleurs films. Les dialogues des côtelettes ressemblent parfois à
du Blier mais ils n'en sont pourtant pas,ou tout du moins ils sont
très loin d’être pertinents. Toute la verve de Blier semble l'avoir
quitté et avec elle son acidité. Quel regret d'avoir mis cette
abomination sur pellicule, car rien dans ce film ne méritait d’être
porté à l'écran.
Grosso modo, Blier semble radoter et
tourne en rond pendant 1 h 30. Le vrai problème en fait, c’est qu’il
est bien en dessous de son niveau d’excellence provocatrice et
anticonformiste car ce n’est ni assez trash, ni assez poétique, ni
assez audacieux pour vraiment nous emporter. De plus, il brode
quelques répliques sur les maghrébins d’un goût plus que douteux et
finit par créer un vrai sentiment de gène. Assez édifiant de la part
de l’auteur « Buffet froid » des « Valseuses ». A oublier.
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