Un vrai film avec une vraie histoire.
Toujours difficile de porter a l'écran une œuvre de Michel
Tournier. Schlöndorff s'en sort bien en s'appuyant sur Malkovitch
toujours inquiétant. Mais le livre reste a lire pour comprendre les
ressorts de cette parabole
Le livre est extraordinaire, gigantesque, puissant. En plus,
il n'est pas facile, à mon avis, à adapter au ciné. Je suis peut
être difficile, mais le résultat me laisse mi-figue, mi-raisin...
Le personnage d'Abel n'est guère crédible en adulte resté
enfant. L'angle d'évocation de la fascination perverse de
l'idéologie nazie ne manque ni d'originalité, ni de pertinence, mais
la réalisation n'est pas vraiment réussie, en manquant
paradoxalement d'audace.
En adaptant un monument de la littérature qui valut à son
auteur, Michel Tournier, le Prix Goncourt en 1970, Schlöndorff n'en
a retenu que l'anecdote. C'est beaucoup moins dense et lyrique que
le roman.
Peut-être n'ai-je pas assez de poésie
pour apprécier ce film mais on s'ennuie fermement. Personnellement
Malkovitch, encore une fois, a réussi à m'endormir.*
*
Michel Tournier avait proposé (pour le rôle d'Abel) Gérard
Depardieu qui n'était pas libre. Sans être un superfan d'Obélix on peut
dire sans conteste qu'il aurait sûrement mieux campé le
personnage et peut-être même trouvé là un des grands rôles
de sa carrière.
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