Un règal! Jean-Pierre Bacri
èchange Pauline Lafont - d'une sensualitè à couper le souffle - à
son voisin contre quelques bières et un lapin! il emmène cette
blonde pulpeuse qui rêve mariage et enfants dans son village natal
ou il vient d'hèriter de la maison de sa grand-mère! Le frère de
Bacri (immense Jacques Villeret dans l'un de ses plus grands rôles),
gros garçon un peu niais, reste vivre avec eux! Gérard Krawczyk
dépeint avec originalité et pudeur un quotidien sordide qu'il
transfigure! Un hymne à la tolérance, teinte d'un humour en
demi-teinte. Sur la pente naturelle du bonheur, ce très beau film au
doux parfum des années 80, est à la fois tendre et intimiste.
Une œuvre très touchante, portée par le
duo Bacri-Villeret, impeccable. Il y a de la vie dans ce film. A
l'opposé des préoccupations d'apparence, de richesse matérielle, ou
de représentation sociale, les personnages cherchent leur bonheur
dans la simplicité. L'atmosphère est lourde, avec un arrière goût
dramatique. Parfait pour intriguer le spectateur qui en ressortira
un peu sonné. C'est du beau cinéma et les films comme ça sont
trop rares.
"L'Eté en pente douce"(1986)conserve sa
force intacte.Drame étouffant,épinglant les moeurs de la France
profonde,c'est aussi un réquisitoire contre le sectarisme et
l'occasion de voir Jean-Pierre Bacri et Jacques Villeret dans des
registres étonnants. Bacri,laisse la porte ouverte à une
vulnérabilité rarement vue chez lui.Villeret confirme qu'il
était,contrairement aux apparences,l'acteur le plus complet de sa
génération .Et Pauline Laf..ont trop tôt disparue étalait sa beauté
flagrante et douce ainsi que sa fraîcheur pour un film entièrement
réussi.
Pauline Lafont en femme enfant dégage
une sensualité sexuelle torride ; Jean-Pierre Bacri qui se la pète
se révèle fragile ; il est loin de ses rôles de râleurs à répétition
; Jacques Villeret en simplet est tout simplement détonnant. Quant
aux seconds rôles jusqu’au discret curé joué par Claude Chabrol, ils
sont détestables à souhait. Film où la bière s’ingurgite au même
rythme qu’une cigarette, où la chaleur moite tape sur les systèmes
nerveux. Film déprimant dans un cadre déprimant avec des caricatures
de beaufs déprimants. Ce film est férocement réussi.
Je me souviens avoir vu ce film tout
jeune; il paraissait si triste qu'il m'en mettait mal à l'aise!
Après l'avoir revu hier un peu par hasard, j'ai pris conscience
qu'il s'agissait là d'un des plus beaux films tournés à l'époque !
Tout est juste :le drame,la tristesse,la bétise, la mechanceté, le
handicap, la fraternité, l'amour, l'amitié, la rivalité, le combat,
l'espoir puis l'abandon et la fuite.Tout est joué à merveille et
chaque acteur excelle comme rarement. Villeret et Bacri, Bouise et
Marchand, et surtout Pauline Lafont dont on prend conscience à quel
point elle était brillante et nous a privé d'un avenir prometteur.
Ce film a les qualités du "chef d'oeuvre" et reste si moderne! A
voir absolument!!!
Un beau film, doux-amer, plutôt triste tout de même, voire un
peu oppressant parfois (la musique ?) Les acteurs, Pauline Lafont,
Jacques Villeret, Jean-Piere Bacri, Guy Marchand ... et les autres
sont très convaincants dans leurs rôles respectifs. Ce film m'a
laissé cependant un malaise, comme l'impression d'un malheur
imminent. L'aura de Pauline Lafont était très sombre. Je n'ai pas
été étonnée que l'été suivant, son dernier été, ne se soit pas
terminé en pente douce, hélas.
Des mots crus,des dialogues comiques et une galerie de
personnages intéressants.
Film pas désagréable tenant surtout par son atmosphère pesante
mettant en avant les effets nauséabonds de la curiosité malsaine et
du mépris d'une communauté villageoise sur ce ménage à trois et par
le regard posé sur les illusions vaines de ces personnages
attendrissants. Le film manque cependant d'une certaine justesse
dans l'interprétation (malgrè le talentueux J.Villeret et la
ravissante P.Laffont; seul J.P Bacri semble véritablement en
adéquation avec son personnage et nous régale vraiment) et
d'inspiration dans les phases charnières du films, les
confrontations entre les principaux protagonistes n'ayant bien
souvent que peu d'envergure.
L'été est en pente douce, tout comme le
décolleté de Pauline Lafont, si ce n'est un peu plus d'ailleurs.
Détail important, car finalement sa présence semble être le
principal intérêt de cette comédie sans inspiration, en permettant à
Jacques Villeret, dont le talent est réduit pour l'occasion à celui
d'un simplet, de "faire nature." A contre-emploi on retrouve
Jean-Pierre Bacri, parfait pour faire le râleur parisien mais
beaucoup moins pour jouer le rôle du rural débrouillard et obstiné.
Pas spécialement désagréable mais certainement pas incontournable.
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