Voici" l 'oeuvre" de Ettore Scola. Rome, le
8 mai 1938. Hitler vient de renforcer son alliance avec Mussolini.
L’Italie vit sa seizième année de fascisme. Un immeuble
modernes autour d'une cour, vidé de ses locataires, partis
assister à la cérémonie du Duce pour la visite d'Adolphe Hitler ..
Tous, sauf Antonietta, mère de famille nombreuse, et Gabriel,
homosexuel consigné par la police dans son appartement. Elle est une
épouse et mère dévouée. Lui est présentateur à la radio, exclu pour
être ce que il est ... ..Le
cinéaste communique aux spectateurs le sentiment que tout est prison
,le pays ,le quartier ,les murs et signe là son plus grand message
sur la représentation du mal dans toute sa splendeur.... Une oeuvre
puissante et riche.
Tout est parfait dans ce film. La mise
en scène nous promène dans un immeuble romain, des appartements aux
terrasses. La « bande-son » est la retransmission radio de la
rencontre Hitler/Mussolini, idée géniale. Et que dire du duo
d’acteurs, Mastroianni superbe de dignité et de classe, Sophia Loren
poignante et toujours aussi belle. Un chef d’œuvre.
Un grand classique du cinéma italien qui
mérite sans aucun doute son statut. L'ensemble est particulièrement
émouvant, notamment grace à deux acteurs en état de grace, Sophia
Loren, stupéfiante, et Marcello Mastroianni, qui nous offre l'une
des plus belles prestations qu'ils m'aient été permis de voir depuis
longtemps. Tout est ici d'une incroyable justesse, grâce également à
la mise en scène virevoltante de Scola, qui fait elle aussi dégager
beaucoup d'émotion. La fin est quant à elle terrible, et on en est
presque bouleversé. Toutefois, l'ensemble sait toujours rester
sobre, ce qui était ma foi une bien belle idée. Un grand film, tout
simplement.
Du très grand cinèma ! Une journèe
"historique" pour Hitler et Mussolini mais une journée particulière
à la fois brève et intense pour Marcello Mastroianni et Sophia Loren
(tous deux exceptionnels). Pour elle, il faut revenir à la famille
et pour lui, c'est la dèportation pour Carbonia! il ne fallait pas
une actrice et un acteur pour ce film admirable, il fallait ce duo
mythique à contre-emploi qui fit les beaux jours du cinéma
transalpin. Dans une ferveur hystérique et dans une impeccable
justesse de deux solitudes qui vont sympathiser et se confier, Scola
signe un film superbe avec de soudains flamboiements dignes des plus
beaux mélodrames! Beau et dèchirant, "Una giornata particolare"
recevra à juste titre le Cèsar et le Golden Globe du meilleur film
ètranger 1978 ! Le minimum syndical !
Après Affreux sales et méchants auquel
je n'ai pas adhéré, me voilà satisfait d'un film de Scola. Une
journée particulière est une belle histoire. Une histoire, triste et
dramatique, mais une belle histoire, avec deux excellents comédiens
(Marcello Mastroianni et Sophia Loren) excellents et une mise en
scène impeccable. Au final ce film n'est pas tant une critique du
fascisme (omniprésent au cours de l'intrigue, ce qui tranche avec la
solitude des personnages) qu'une histoire simple et touchante. Une
belle œuvre du metteur en scène italien. À voir absolument.
Excellent film, porté par un superbe
duo. Les 2 thèmes principaux (l'homosexualité et le rôle de la femme
dans l'Italie fasciste) sont traités avec beaucoup de subtilité.
Attention : il faut aimer les films au rythme lent, car certains
passages sont, en quelque sorte, des scènes de quotidien en temps
réel.
La vision donnée par Ettore Scolla de l
a société italienne sous le joug mussolinien repose sur
l'observation minutieuse de la rencontre entre deux personnages qui
sont, chacun à leur façon, victime de l'idéologie fasciste,
magnifiquement interprétés par le plus beau couple que pouvait alors
réunir le cinéma transalpin, Sophia Loren et Marcello Mastroianni.
Quand cette femme au foyer soumise, mère d'une famille nombreuse et
adepte du pouvoir en place va rencontrer son voisin homosexuel,
c'est bien plus que vers une banale histoire d'amour impossible que
va tendre ce scénario finement dialogué, mais bien une critique
aussi acerbe que subtile de la bêtise sur laquelle sont fondés les
opinions de cette pauvre femme et, à travers elle, de ce pauvre
pays.
Je suis loin d'être fanatique de ce soi disant chef d'oeuvre
du cinema. Mais le film, une fois sa problématique mise en place,
tourne en rond. On s'ennuie ferme ensuite, les deux personnages, à
priori opposés se rapprochent. Sophia Loren est parfaite,
Mastroianni impérial mais la vision de l'homosexualité est
complètement dépassée aujourd'hui. Le film de Scola a très mal
vieilli (la photographie sépia s'imposait peut-être dans les années
70).
Si le contenu de l'histoire est
passionnant, il manque cruellement de rythme et l'ambiance est assez
molle. Le film, en dépit de son engagement reste un moment passé et
délavé qui ne passionnera plus beaucoup de spectateurs.
La belle Sophia restée a la maison est
l'épouse d'un faciste pour qui "famille et patrie" a énormément de
sens. Elle s'éprend d'un homosexuel pour qui la manifestation du
jour n'a pas beaucoup d'intérêt..... Assez lourd et visiblement
"bien" orienté comme il faut. On croule sous les blablas sans dessus
dessous .... Affreux,sales et méchants est pour moi d'un tout autre
calibre. Et pas qu'un peu.
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